Le Cinematographe
Le Cinématographe
Le Cinématographe, salle de cinéma à Nantes et Education à l'image

CYCLES ET RÉTROSPECTIVES

Blue Collar


de Paul Schrader



CINEMA D'HIER ET AUJOURD'HUI • AVRIL 2015

USA, 1978, 1h55, VOSTF
avec Richard Pryor, Harvey Keitel, Yaphet Kotto
NUM • VERSION RESTAURÉE

Blue Collar
Un trio de travailleurs à Détroit, deux noirs et un blanc, sont fatigués par l’immobilisme et la corruption de leur syndicat. Alors que la vie est de plus en plus difficile et les difficultés financières plus importantes, les trois compères décident de cambrioler la caisse du Syndicat…


"L’idéaliste Schrader a renversé son système pour faire un film marxiste, sans réconciliation finale du monde par la mise en scène. Un très bon thriller analytique : comment on fait une voiture, comment vivent les ouvriers, comment vivent les ouvriers noirs, comment le système survit par la désunion de ses membres, comment on fait pour vivre sans Dieu dans l’Amérique des 70’s… On en reste au conflit qui grève le quotidien – Schrader, modeste, ne sauvera pas le monde par la forme."

Luc Chessel, Les Inrockuptibles

"Formidable plongée dans une classe ouvrière au bord de l’agonie, Blue Collar est aussi un film social qui ne verse jamais dans la fresque larmoyante souvent inhérente au genre. Les trois protagonistes ne sont ni des exemples de vertu ni des pères courages, mais les victimes énervées d’un système à bout de souffle, qui ont choisi de rendre les coups plutôt que de tendre l’autre joue. Le premier film réalisé par Paul Schrader, deux ans après Taxi Driver, dont il signait le scénario, joue sur une veine rigolarde, parfois paillarde, qui menace sans cesse de basculer dans le tragique le plus sombre. Dans ce registre, Harvey Keitel et Yaphet Kotto sont épatants, mais un ton en dessous de la folie dévastatrice de Richard Pryor, humoriste féroce qui atteint des sommets dans la peinture du désespoir teinté d’hilarité."
Bruno Icher, Libération

"Certes, Paul Schrader est devenu, très vite, un infâme moraliste (American Gigolo et, pis encore, Hardcore). Mais là, il est en pleine forme. Efficace. Insolent. Dans la lignée de ce cinéma de dénonciation que l'on admire tant chez les cinéastes américains, qui n'ont jamais hésité à fustiger les puissants, dès lors qu'ils menacent la démocratie. Plus qu'à la malhonnêteté des syndicats, c'est leur collusion avec le pouvoir que filme le cinéaste. Leur façon à eux de"fluidifier les rapports sociaux", en quelque sorte. Trente ans après, ce constat reste implacable."
Pierre Murat, Télérama

Séances


Dimanche 12/04 16:15
Mardi 14/04 18:30
Vendredi 17/04 21:00
Dimanche 19/04 20:45