Le Cinematographe
Le Cinématographe
Le Cinématographe, salle de cinéma à Nantes et Education à l'image

CONTRECHAMP

CONTRECHAMP • ANIMAL ÉCRAN 1




PROGRAMMATION OCTOBRE 2006

CONTRECHAMP • ANIMAL ÉCRAN 1

NOCTURNES

De Anri Sala
Albanie, 1999, 11 min
Avec Denis, Jacques Dubus

Deux témoignages, véridiques ou imaginaires : celui d'un jeune soldat engagé en ex-Yougoslavie qui cherche à échapper à ses cauchemars et celui d'un passionné d'aquariums à Paris. Tous deux sont émouvants, parlant de leurs obsessions et de leurs expériences.

Vidéaste et artiste albanais né en 1974 à Tirana, Anri Sala vit et travaille à Paris depuis 1996. Ancien étudiant de l'ENSAD et du Fresnoy où il eut la chance de travailler avec Robert Kramer, il est l'auteur de Intervista (1997), une vidéo qui lui apporte d'emblée une reconnaissance internationale. Choisissant à travers le monde pour cadre de ses tournages des lieux divers, sans attache géographique bien identifiée à priori, il élabore à partir de la réalité des scénarios qui ont toujours en apparence un fil narratif simple. Mais chacun de ses films contient une charge émotionnelle complexe qui oscille entre l'émerveillement, le trouble ou l'angoisse nés de l'indicible qu'il cherche à représenter au-delà du réel. Dans Nocturnes, il dépeint ainsi la singularité de l’expérience de chacun face au social, au politique…

LE PRÉPARATEUR

De Noëlle Pujol
France, 2006, 37 min

Une seule opération tout au long de ce film : la transformation d’un cygne en lui-même. On y suit en effet le travail d’un taxidermiste qui d’abord évide, désagrège le cadavre d’un cygne blanc pour lui redonner progressivement allure, maintien jusqu’au moment ultime de la pose de l’œil qui clôt le processus.

« La lente métamorphose des couleurs, des matières organiques, des matériaux artificiels et des formes occupe les plans qui sont un hommage rendu à la patience artisanale. Noëlle Pujol sait toutefois faire de la simplicité qu’elle a choisi l’instrument d’une ambiguïté riche de lectures. Sans omettre le rapport de l’animal et de l’homme, ni le passage ambigu de la vie à l’artefact, le film oscille entre la littéralité de l’ouvrage et de sa peine et l’ouverture métaphorique qu’il esquisse. Le taxidermiste y devient un double du cinéaste, qu’on apercevra d’ailleurs furtivement à un moment clef. »
Jean Pierre Rehm

L’OUMIMAG OU L’OBJECTIF DOCUMENTAIRE

De Pierre Perrault
Canada, 1993, 28 min

Au fond de la baie aux Feuilles, échancrure de la grande baie d'Ungava, un homme fait le guet au solstice d'été. Sa caméra balaie la toundra en quête d'une harde de boeufs musqués. "Plus ancien que la foudre du silex", l'animal semble refuser d'être la cible d'un objectif, fût-il documentaire… Le mystère de son absence ajoute à l'envoûtement du cinéaste pour ce pays baigné d'une lumière crue. Et c'est finalement lui qui se livrera en nous entraînant, par le pouvoir de la parole, bien au-delà du Grand Nord.

Un film qui illustre la pensée d'un humaniste insatiablement curieux des choses, des êtres et des lieux.

SEANCE

Lundi 30 octobre à 20h30