Le Cinematographe
Le Cinématographe
Le Cinématographe, salle de cinéma à Nantes et Education à l'image

CYCLES ET RÉTROSPECTIVES

Johanna d'Arc of Mongolia


de Ulrike Ottinger



CARTE BLANCHE CATHERINE CAVELIER • OCTOBRE 2014

Allemagne, 1989, 2h45, VOSTF
avec Delphine Seyrig, Irm Hermann, Gillian Scalici, Inès Sastre


Johanna d'Arc of Mongolia
Sept femmes voyageant dans l'Orient Express sont capturées par des tribus d'amazones mongoles avec, à leur tête, une séduisante princesse... Les ambiances feutrées du train mythique, l'exploration de paysages grandioses et l'approche d'une société matriarcale inattendue, en font un film magique et surprenant. Dernière apparition à l'écran de Delphine Seyrig, c'est une occasion unique de voir ce film sans distribution française.



Séances

Dimanche 19/10 15:00



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Ulrike Ottinger

Ulrike Ottinger débute comme peintre à Paris avant de regagner l'Allemagne, où elle tourne son premier film dans les années 70. Au fil du temps, elle construit une œuvre singulière où se nouent les thèmes de l'exclusion, du rituel et de l'exotisme. Pour ses films de fiction, elle fait appel à des acteurs de renommée mondiale, son cercle d'amis (Delphine Seyrig, Eddie Constantine, Veruschka ou Nina Hagen) et à des personnalités de l'underground allemand (Tabea Blumenschein, les acteurs fétiches de Rainer Werner Fassbinder : Irm Hermann, Kurt Raab, et de Werner Schroeter: Magdalena Montezuma). Son travail ne se limite pas à la réalisation : elle prépare ses tournages en composant des story boards - vrais livres d'artiste -, elle fait également œuvre de scénariste, productrice, opératrice, décoratrice...

L'univers qu'elle recrée se pare des couleurs du mythe et nous entraîne loin de nos rives habituelles, « regarder ses films est comme voyager à travers un pays des merveilles inconnu, un voyage tantôt éblouissant, tantôt exaspérant, qui toujours en vaut la peine » (Leslie Cami ,The Village Voice)

A travers son œuvre filmique, à la fois hors norme et prolifique, où documentaire et fiction se croisent, Ulrike Ottinger, la “reine de l'underground de Berlin”, s'est imposée comme une figure emblématique du nouveau cinéma allemand.

Alain Michaud - extrait catalogue Centre Georges Pompidou