Le Cinematographe
Le Cinématographe
Le Cinématographe, salle de cinéma à Nantes et Education à l'image

LA LOI DU GENRE

LA LOI DU GENRE 2011-2012 : SECONDE GUERRE MONDIALE




Le Dictateur
Le Dictateur
Cette saison, la Loi du Genre se consacre aux films ayant pour thème la Seconde Guerre Mondiale. 20 films de tous les pays et de toutes les époques pour explorer le rapport bien particulier qu'a entretenu (et entretien toujours) le cinéma par rapport à ce conflit : militantisme (voire propagande), exorcisation, retour "à froid" 50 ans après, etc.
Trois leçons de cinéma de Stéphane Bouquet, écrivain, scénariste et critique, accompagnent cette programmation : le 12 octobre 2011 sur Alexandre Nevski ; le 11 janvier 2012 sur Le Soleil ; le 4 avril 2012 sur Le Temps d'aimer et le temps de mourir.

Au cours de la saison, 9 de ces films seront repris au cinéma Le Vox de Mayenne, pour une programmation Cinéma et Histoire : La Guerre 39/45 proposée par Atmosphères 53.

OCTOBRE 2011
Alexandre Nevski de Serguei Eisenstein
Le Dictateur de Charles Chaplin

NOVEMBRE 2011
The Mortal Storm de Frank Borzage
L'Armée des ombres de Jean-Pierre Melville

NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2011
Vivre libre de Jean Renoir

DÉCEMBRE 2011
Correspondant 17 de Alfred Hitchcock
To be or not to be de Ernst Lubitsch

JANVIER 2012
Le Soleil de Alexandre Sokourov

FÉVRIER 2012
Le Pianiste de Roman Polanski
Casablanca de Michael Curtiz

FÉVRIER-MARS 2012
L'Enfance d'Ivan de Andrei Tarkovski

MARS 2012
Les Démons à ma porte de Jiang Wen
Le Soldat Dieu de Koji Wakamatsu

AVRIL 2012
Le Temps d'aimer et le temps de mourir de Douglas Sirk
Inglourious Basterds de Quentin Tarantino

MAI 2012
Black Book de Paul Verhœven
La Ligne rouge de Terrence Malick

MAI-JUIN 2012
Allemagne année zéro de Roberto Rossellini

JUIN 2012
Rome ville ouverte de Roberto Rossellini

JUIN-JUILLET 2012
La Harpe de Birmanie Kon Ichikawa

Stéphane Bouquet sur les films de guerre

Pourquoi aimè-je les films de guerre ? Pour de multiples raisons sans doute mais qui ont toutes à voir avec le sentiment de la mort. Un film de guerre est un memento mori permanent, un souviens-toi que tu vas mourir. Les mauvais films de guerre, les films de propagande, se réjouissent de cette mort qui vient, et qui vient en nombre : elle est la preuve du bon combat, de l'amour (en général dévoyé) pour une valeur supérieure à la vie. Les bons films de guerre, au contraire, s'approchent au plus près de la vie nue, ou dénudée, dont il ne reste rien que le battement. Je crois que certains films de guerre nous ont donné un portrait magnifique de la compassion humaine, et de la fragilité qui l'accompagne. Etre blessé, mourir, avoir peur : voilà ce qui me semble le cœur du genre, derrière les rafales, les explosions, les Sir yes sir. Un film de guerre témoigne souvent fidèlement de la situation des humains plongés dans la violence générale du monde.