Le Cinematographe
Le Cinématographe
Le Cinématographe, salle de cinéma à Nantes et Education à l'image

CYCLES ET RÉTROSPECTIVES

La Prisonnière


de Henri-Georges Clouzot



RÉTROSPECTIVE CLOUZOT • MAI-JUIN 2018

France, Italie, 1968, 1h46
avec Laurent Terzieff, Elisabeth Wiener, Bernard Fresson
NUM • VERSION RESTAURÉE

La Prisonnière
Dans le milieu de l’art contemporain, en particulier de l’art cinétique, une jeune monteuse est fascinée par un galeriste qui, à ses heures, fait des photos "spéciales "... Pour son premier film en couleurs qui devait aussi être son dernier film, Clouzot s’en donne à cœur joie dans la virtuosité visuelle, proche de l’expérimental, que lui permet le milieu décrit. Au début c’est d’une manière ludique, voire ironique, à la fin cela prend une connotation tragique. Entretemps s’est développée une nouvelle réflexion sur les limites du mal - le premier titre du film était Le Mal - autour du voyeurisme, avec, encore, au centre, une jeune femme, victime et complice, qui monte un film sur les femmes battues. Une réussite technique incomprise à l’époque.

"En 1964, Clouzot s'attaquait à L'Enfer. D'après ce que l'on sait, le sujet de ce film était beaucoup plus ambitieux que celui des précédents. Il s'agissait d'une analyse de la jalousie : pendant trois minutes (qui devaient durer deux heures à l'écran), un homme atteint de jalousie obsessionnelle s'imaginait être le meurtrier de sa femme... Terrassé par un infarctus, Clouzot ne put aller au-delà des premières prises de vue. Mais il a pris sa revanche. « L'enfer, dit-il, c'est être prisonnier d'une idée devenue folle, qui vit en vous, sans que vous puissiez la contrôler. Et si la jalousie est une prison, la perversion en est une autre. De sorte que La Prisonnière aurait pu aussi bien s'intituler L'Enfer. »
Du film mort-né à l'oeuvre aujourd'hui présentée la filiation est donc en ligne directe. Ce sont les maladies de l'esprit (ou de l'âme) qui intéressent désormais le réalisateur des Diaboliques. Et les frissons qu'il entend provoquer ne sont plus liés à un vulgaire suspense, mais à des plongées dans les gouffres de la psychopathie." Jean de Baroncelli, Le Monde

Pour ce film :
- S.M.E (sous-titres pour les personnes sourdes ou malentendantes) disponibles,
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- Audiodescription disponible pour les personnes malvoyantes, cliquez pour nous contacter

Séances • Mai-juin 2018

- - mercredi 23/05 16:45 - - mercredi 30/05 14:30 - - dimanche 3/06 21:00

Extrait vidéo