CYCLES ET RÉTROSPECTIVES

Attenberg


de Athina Rachel Tsangari



DANSE ET CINÉMA • AOÛT/SEPTEMBRE 2014

Grèce, 2011, 1h35, VOSTF
avec Ariane Labed, Vangelis Mourikis, Evangelia Randou


Marina, 23 ans, vit avec son père dans une ville industrielle de la côte. Se tenant à distance des êtres humains qu’elle juge bien trop étranges, Marina préfère écouter les chansons de Suicide, regarder les documentaires animaliers de Sir David Attenborough et suivre les cours d’éducation sexuelle de sa seule amie Bella. Ce film propose une vision de la Grèce plutôt inhabituelle, en tout cas loin des clichés.

"C'est un film tourné en numérique, rythmé comme un poème visuel. Les scènes s’enchaînent dans un ordre a-historique, une sorte de chaos premier. Et puis nous finissons par discerner, dans ce sans queue ni tête qui rappelle un peu Mods de Serge Bozon (avec quelques scènes dansées), ce qui ressemble à la naissance d’une fiction."
Jean-Baptiste Morain, Les Inrockuptibles

"A sa manière, inventive et distanciée, ce film grec brise les tabous et lève les inhibitions. La réalisatrice, une touche-à-tout qui travaille entre la Grèce et les Etats-Unis, signe une fable initiatique dont Marina, la blonde, est l'héroïne. Une Grâce paradoxale, faussement godiche, à la fois candide et philosophe. Car Marina observe, parle, interroge le monde alentour. Elle regarde les hommes comme des bêtes curieuses, comme ces volatiles ou ces gorilles des documentaires animaliers de sir David Attenborough qu'elle aime suivre à la télévision. C'est qu'elle se cherche. Entre nature - les animaux, le corps, les caresses, les grimaces - et culture - l'esprit, le langage civilisé, mais aussi la ville industrielle, avec ses raffineries, son décor semblable au Désert rouge, d'Antonioni."
Jacques Morice, Télérama

"Récompensé à Venise en 2010 (Coupe Volpi de la meilleure interprétation pour Ariane Labed) et à Angers en 2011, Attenberg fut remarqué à chacun de ses passages. Mais pourquoi donc ? Parce qu’il s’agit tout simplement d’une œuvre tout à fait remarquable, dont la radicalité et le sens de la provocation s’accomplissent dans un geste extrêmement généreux et abouti."
Arnaud Hée Critikat

Séances

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