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Dispositifs scolaires

Fantastic Mr Fox


de Wes Anderson



USA, 2009, 1h28, VOSTF, animation

Collège au Cinéma 2013/14 - 3e trimestre - 6e/5e

Mr. Fox, qui fut autrefois le plus grand des chasseurs de poules, a dû rentrer dans le rang afin de préserver sa famille. Mais sa véritable nature refait surface quand trois odieux fermiers viennent le narguer en mettant la vie des siens et de tous les autres animaux de la forêt en danger. Une aventure des plus périlleuse et délirante va alors commencer !

"Dans Fantastic Mr. Fox, les effets numériques ne servent qu'à peaufiner un artisanat vieux comme le cinéma : patiemment donner vie, image par image, à des figurines dans des décors miniatures. L'effet relief est limité à une très relative profondeur de champ. Il y a beaucoup de plans frontaux, comme s'il s'agissait d'art naïf ou des planches d'un livre qui soudain s'animeraient. On n'est pas chez Pixar ! Pour son premier film d'animation, Wes Anderson, réalisateur culte de La Vie aquatique ou d' A bord du Darjeeling limited, n'utilise pas la technique pour produire un quelconque effet de réel. Privé du logiciel «pelage» dernier cri, ses animaux anthropomorphes, renard, blaireau, mulot et opossum, ressemblent aux jouets de notre enfance, raideur comprise.
Et pourtant peu de films nous ont paru dire aussi bien la mélancolie inhérente à la cellule familiale, les relations compliquées, même si elles semblent harmonieuses, entre parents et enfants. Et, plus globalement, l'insatisfaction rampante de la vie d'adulte aujourd'hui : insécurité existentielle, regrets conséquents, rêves envolés, etc. Tout cela avec un renard, une renarde, quelques renardeaux ? Absolument. Et à partir d'un livre pour enfants du grand Roald Dahl (l'auteur anglais de Charlie et la chocolaterie). (…)Bourré de péripéties extravagantes,
Fantastic Mr. Fox est un trépidant film d'aventures tout public, qui évoque aussi bien les meilleurs faits d'armes de Wallace et Gromit que, Clooney oblige, Ocean's Eleven et ses suites. Car Mr. Fox a plus d'un tour dans son sac pour organiser une rébellion orwellienne ou récupérer un neveu kidnappé chez les humains. Les situations sont drôles et spectaculaires, constamment inventives (à l'image des règles improbables du whackbat, le base-ball animalier local). Elles sont servies par un trait "ligne claire", qui excelle à mettre en valeur des amours de décors. Et la musique ludique d'Alexandre Desplat - hommage à Ennio Morricone compris - dynamise l'ensemble. Pas un temps mort, pas une faute de goût. Les adorateurs des précédents Wes Anderson retrouveront aussi sa réflexion élégiaque sur la transmission : si je sais à peine quel homme ou renard je suis, comment être père ? Et si le père doute ainsi, comment être son fils ? Nos poupées à fausse fourrure sont bien les cousins de La Famille Tenenbaum, des héros explorateurs de La Vie aquatique, ou des frères orphelins du... Darjeeling limited."
Aurélien Ferenczi, Télérama

Bande annonce