CYCLES ET RÉTROSPECTIVES

Femmes, femmes


de Paul Vecchiali



RÉTROSPECTIVEPAUL VECCHIALI • OCTOBRE 2015

France, 1974, 2h02
avec Hélène Surgère, Sonia Saviange, Michel Duchaussoy
NUM • VERSION RESTAURÉE




Pour une comédienne, jouer s’avère une nécessité, même si la gloire ne viendra plus. Elles sont deux, Hélène et Sonia, à partager le même appartement et les mêmes rêves. Hélène a renoncé au métier tandis que Sonia court le cachet. Entourées d’un petit monde farfelu ou malheureux, les deux femmes entretiennent entre elles des rapports de complicité parfois haineuse où le théâtre a toujours sa part, chacune étant le public de sa partenaire. Film légendaire, adoubé par Pasolini qui a dirigé le tandem d’actrices dans Salo ou les 120 journées de Sodome, Femmes, femmes fait éclater l’amour de Paul Vecchiali pour les femmes, le théâtre, la vie.

“Pour moi il était évident que cette première séquence était la matrice de tout le film, un thème à partir duquel la suite ne pouvait être que variations. Il était donc exclu de ne pas la faire en un seul plan. Le plan dure dix minutes quarante, on a mis trois jours à le faire, sur un tournage de seize jours.“ Paul Vecchiali

"Dans le magnifique Femmes, femmes (1974), Paul Vecchiali transforme un appartement de Paris en une scène de théâtre. Pendant deux heures, deux comédiennes ratées (incarnées par deux actrices géniales, Hélène Surgère et Sonia Saviange) refont et défont le monde, se déchirent et se réconcilient. C'est un flot de paroles pathétiques et sublimes, folles et lucides, comiques et tragiques, que Vecchiali filme en plans-séquences à la Ophuls et ponctue de chansons à la Demy, dans un noir et blanc hérité du muet. Le champagne bu à longueur de scènes provoque autant l'euphorie que la nostalgie. Derrière la tendresse affichée, l'amertume de l'échec. Et derrière les éclats de rire, la tentation du désespoir.“ Sandrine Douhaire, Télérama

- - samedi 10/10 21:00 - - mardi 20/10 18:30