CYCLES ET RÉTROSPECTIVES

Huit heures ne font pas un jour (Acht Stunden sind kein Tag)


de Rainer W. Fassbinder



RÉTROSPECTIVE FASSBINDER • AVRIL-MAI 2018

Allemagne, 1972, 7h58, VOSTF • 5 épisodes
avec Gottfried John, Hanna Schygulla, Luise Ullrich
NUM • VERSION RESTAURÉE

C’est soir de fête chez les Krüger-Epp, famille typique de la classe ouvrière de Cologne. Tous les membres du clan sont réunis pour fêter les soixante ans de la grand-mère, une veuve un peu fantasque qui vit chez sa fille, son gendre et son petit-fils Jochen. Alors que ce dernier est parti ravitailler la troupe en Champagne, il croise sur son chemin Marion et l’invite à se joindre à eux. Ce sera le début d’une grande histoire d’amour entre cet ouvrier qui lutte pour plus de justice sociale et cette jeune femme moderne et émancipée. Première tentative sérieuse à la télévision allemande de combiner critique sociale et divertissement populaire, la série aborde avec empathie et humour des problématiques clés telles que la solidarité au travail, les loyers élevés ou le divorce... Fassbinder offre une alternative passionnante au monde factice et illusoire habituellement représenté à la télévision. Grand succès d’audience en Allemagne, la série est un formidable témoignage de ce à quoi aspirait la société allemande à l'époque : toutes les utopies du début des années 1970 y deviennent non seulement visibles mais concrètes.

"En injectant dans un canevas de dramatique télé des questionnements sur la liberté individuelle, l'émancipation sexuelle et sociale, le racisme de classe, le mensonge du miracle économique, les tendances fascistoïdes du patriarcat, le cinéaste-dramaturge s'était livré, de fait, à un hold-up sur les foyers allemands de l'époque. Huit heures ne font pas un jour : autrement dit, il n'y a pas que le devoir dans la vie, il y a aussi le plaisir, l'amour, le désir, l'ivresse, la musique, la danse, la liberté... Du moins est-ce là ce que revendique la génération née après la guerre, que représentent ici Manon et Jochen, les personnages que jouent Hanna Schygulla et Gottfried John, couple d'amoureux touchés par la grâce, à l'insoumission heureuse et souveraine devant l'ordre moral qu'incarne leurs parents." Isabelle Régnier, Le Monde (février 2017)

Week end du 28 et 29 avril 2018 (un épisode par séance)

• samedi à 18:30 et 21:00
• dimanche à 14:30, 17:15 et 19:15 (goûter proposé par le CCFA à 16:00 le dimanche)

> Tarif pass week-end : 12,50€ (ou tarifs habituels par épisode) •
3 coffrets DVD à gagner en achetant un pass au Cinématographe (tirage au sort le samedi 28 avril à 18:30).

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Épisode 1 : Jochen et Marion (1h42)
Épisode 2 : Grand-mère et Gregor (1h40)
Épisode 3 : Franz et Ernst (1h33)
Épisode 4 : Harald et Monika (1h30)
Épisode 5 : Irmgard et Rold (1h30)

Bande-annonce (VO)