CYCLES ET RÉTROSPECTIVES

I Used to be darker


de Matt Porterfield



CINÉMA D'HIER ET AUJOURD'HUI • MARS 2014

USA, 2014, 1h30, VOSTF
avec Deragh Campbell, Hannah Gross, Ned Oldham, Kim Taylor
NUM • SORTIE NATIONALE

Ayant trouvé refuge chez sa tante musicienne de Baltimore, la jeune irlandaise Taryn déchante rapidement. Le monde adulte dans lequel elle était venue trouver du réconfort est divisé. La jeune fille se rapproche alors de sa cousine Abby qui vit très mal la séparation de ses parents. Ensemble, elles laissent le territoire familial compliqué et explorent de nouveaux horizons... Débutant comme un "teen movie", le film est ensuite conduit subtilement par la nostalgie et la séparation du couple. À dimension lyrique, le film, imprégné de musique folk, dans lequel chacun se livre à sa guitare (les parents ne sont autres que les musiciens Kim Taylor et Ned Oldham), rappelle de par son dispositif intimiste, le cinéma de John Cassavetes...


"(...) atout majeur d’"I Used to Be Darker" : la musique. Comme dans d’autres films récents (Alabama Monroe, Inside Llewyn Davis), les héros sont musiciens et vivent au rythme de leur art. Mais si la noire cocasserie d’Inside Llewyn Davis se suffisait à elle-même, au-delà des chansons, et si les concerts d’Alabama Monroe étaient plaqués sur un mélo, ici la musique est intimement intégrée au flux du quotidien.Elle survient souvent au détour d’une séquence et occupe alors tout l’espace ; chose rare, le cinéaste n’écourte pas les morceaux. Voir le moment où Abby, fille du couple et cousine de Taryn, rentre chez elle et trouve son père, incarné par un musicien reconnu, Ned Oldham, frère du célèbre Will Oldham, affalé sur un canapé dans son sous-sol, en train de jouer de la guitare avec un ami qui s’amuse à la batterie."
Vincent Ostria, Les Inrockuptibles

"Originaire de Baltimore, comme John Waters et Barry Levinson, Matt Porterfield y situe l'action de tous ses films, à l'instar de ses illustres concitoyens : inspiré, dit-il, par « les bruits de l'été, la qualité de la lumière, l'industrie somnolente et l'insondable mystère » qui nimbent la plus grande ville du Maryland. Son troisième film, toujours entre documentaire et fiction, réussit en effet à capter ce je-ne-sais-quoi « baltimorien » : une forme d'énergie spleenétique, de mélancolie rageuse."
Jérémie Couston, Télérama

Séances

Mercredi 26 février 20h30
Samedi 1er mars 15h
Vendredi 7 mars 20h30
Dimanche 9 mars 18h30
Lundi 10 mars 18h30

Bande annonce