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L'Ile nue (Hadaka no shima)


de Kaneto Shindo



PHILONEMA • NOVEMBRE 2014

Japon, 1960, 1h33, VOSTF
avec Nobuko Otowa, Taiji Tonoyama, Shinji Tanaka

Au Japon, sur une minuscule île de l’archipel de Setonaika, un couple vit avec ses deux jeunes enfants. La terre est aride et l'île ne possède pas de ressource en eau douce. Pour cultiver cette terre ingrate et survivre, le couple est donc obligé de faire de continuels voyages en barque entre la terre ferme et l'île : ramener l'eau précieuse et en arroser avec attention et parcimonie chacun des plants cultivés. Ces gestes renouvelés sans cesse rythment le quotidien. Les jours passent, puis les saisons. "Je voulais faire un film très créatif au niveau visuel. Raconter l’histoire avec des images. Une histoire où chaque vue exprimerait un sentiment du bonheur, de la tristesse, dans un décor naturel." Kaneto Shindo


« Il me faudrait aussi parler de la tendresse et de l'humour dont ce film est baigné. Il me faudrait surtout parler "technique" : on devine l'importance du montage et de la photographie dans un ouvrage de cette sorte. Il me faudrait faire l'éloge de l'interprétation, critiquer peut-être le caractère trop insistant par endroits de la musique, exprimer des réserves sur un épilogue que l'on aurait aimé plus ramassé. Mais à quoi bon ? L'Île nue est un film qui, dans une large mesure, échappe aux jugements ordinaires. Ou bien il vous touche au coeur, et – comme ce fut mon cas – on oublie vite ses défauts. Ou bien le contact sensible ne se produit pas, et sans doute risque-t-on alors de le trouver bêtifiant et passablement ennuyeux. »
Jean de Baroncelli, Le Monde

« La pluie sur une mer douce, les brumes sur les montagnes, puis les reflets de la lune sur la brillance des vagues, le soleil au crépuscule du soir, l'indécision de l'aube : jamais la nature n'avait été reconnue avec plus de délicatesse, plus de tendresse. A ce cinéma de poète, je pense qu'aucun être doué pour la sensibilité ne saurait résister. »
Pierre Marcabru, Combat

« L'Île nue, comme les précédents films de Kaneto Shindo (La Vie d'une femme, Les Enfants d'Hiroshima), est profondément engagé dans la vie réelle de notre temps. Mais, et l'on pense à Flaherty, Kaneto Shindo nous offre beaucoup plus qu'un documentaire sur les difficiles conditions d'existence de certains paysans de l'actuel Japon. L'Île nue est un poème grave, lent, volontairement pesant, consacré à l'effort de l'homme"
Jean-Louis Bory, Arts



> À LIRE une page sur le film dans notre rubrique Ressources

Séance unique

• mercredi 5 novembre • 20:30 • séance suivie d'une conférence de Jérôme Rossi, Maitre de conférences en Musique et musicologie et Dominique Doucet, Maître de Conférences au département de philosophie de l’université de Nantes (CAPHI)


> Dernier film de la Carte blanche à Catherine Cavelier