MEMBRES ET PARTENAIRES

Le Caméraman (The Cameraman)


de Edward Sedgwick et Buster Keaton



ÉCOLE DE DESIGN • SEPTEMBRE 2015

USA, 1928, 1h20, muet
avec Buster Keaton, Marceline Day, Harold Goodwin

Shannon, photographe de rue, tombe amoureux de Sally, secrétaire de la compagnie d’actualités cinématographiques. Il décide de devenir cameraman, achète une caméra d’occasion et filme n’importe quoi. Le résultat ressemble davantage à une vision surréaliste qu’à un reportage d’actualités... Dans son avant-dernier film, avant d’être laminé par l’invention du parlant, Buster Keaton se montre au sommet de son art, burlesque et poétique.

"Plus encore que The Cameraman, ce film devrait s'intituler The Director. Car The Cameraman, tout comme Fenêtre sur cour ou Le Diabolique docteur Mabuse, est fondé sur l'essence même du cinéma, sur la mise en scène. […] La séquence la plus prodigieuse montre Keaton filmant dans le quartier chinois une procession dégénérant en émeute. […] La prise de vue appelant la mise en scène, et vice versa, allant dialectiquement de la réalité à l'art, du pur documentaire à la fiction, et vice versa, l'opérateur intervenant de façon créatrice, devient metteur en scène. […] Improvisateur-né, Peeping Tom avant la lettre, le héros de The Cameraman, homme à la caméra inventant la mise en scène, c'est à la fois Dziga Vertov et David Wark Griffith, plus précisément encore Vertov devenant Griffith." Claude Gauteur, Cahiers du cinéma, n° 130, avril 1962.

Séance


Jeudi 10/09 21:00