CYCLES ET RÉTROSPECTIVES

Le Portrait de Dorian Gray (The Picture of Dorian Gray)


de Albert Lewin



CINÉMA D'HIER ET AUJOURD'HUI • JANVIER - FÉVRIER 2016

USA, 1945, 1h49, VOSTF
avec Angela Lansbury, Donna Reed, Peter Lawford
NUM • VERSION RESTAURÉE



Londres, 1886, Lord Henry Wolton, rencontre chez un ami peintre, un jeune aristocrate, Dorian Gray. Séduit pas le discours du lord sur le caractère éphémère de la beauté, Dorian fait le souhait devant un tableau le représentant que celui-ci vieillisse à sa place. Partageant avec Oscar Wilde une véritable passion pour l'art, c'est tout naturellement que Albert Lewin s'attaqua au célèbre roman de l'auteur irlandais, en signant cette adaptation raffinée de l'histoire faustienne de Dorian Gray. On y retrouve une figure chère à Lewin, celle du peintre et il y reprend les thématiques du roman, l'art et la vie, l'esthétique et l'éthique. Le réalisateur de Pandora fait le choix du noir et blanc pour souligner de manière expressionniste, le bien et le mal et laisse jaillir la couleur lorsqu’il nous dévoile les portraits de Dorian Gray, comme pour incarner la puissance de l'art.

"Lewin est un amateur des tournages en plateau qui lui permettent de maîtriser chacun de ses plans, comme un peintre ses tableaux, et ainsi de jouer sur une extrême stylisation. Il filme ainsi la demeure de Dorian Gray comme une incarnation de sa psyché torturée, avec ce grand escalier qui mène à une salle fermée où il cache son terrible secret et ses souvenirs d'enfance, avec cette coupole qui surplombe le hall et qui est comme une aspiration du jeune homme à la rédemption divine, avec ce sol en damier blanc et noir qui symbolise la bataille entre le Bien et le Mal qui fait rage en lui. Lewin joue sur des compositions savantes alliant travail sur la profondeur de champ, multiples jeux sur les reflets, cadres dans le cadre, effets de lumière - comme ce plan où une lampe vacille, éclairant ou plongeant dans le noir le visage de Dorian Gray qui cite explicitement celui du Corbeau. Le cinéaste travaille également sur le raffinement de ses décors victoriens, chaque élément du mobilier, chaque accessoire étant précisément placé - voir à ce titre le jeu avec l'idole du chat ou encore un corde de pendu qui réapparaît régulièrement."
Olivier Bitoun, DVDClassik.com

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- - vendredi 15/01 20:30 - - samedi 16/01 18:45 - - dimanche 17/01 20:30
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