CYCLES ET RÉTROSPECTIVES

Pas comme des loups


de Vincent Pouplard



CINÉMA D'HIER ET AUJOURD'HUI • MAI 2017

France, 2017, 59 min, documentaire
NUM

Suivant un groupe de jeunes d’où se dégagent peu à peu deux jumeaux qui ont connu la captivité, la fuite et les structures de réinsertion, ce documentaire condense en une heure une évolution qui a duré plusieurs années, menant des adolescents de la délinquance à une réflexion sur la société et sur la vie. Le travail sur eux mêmes passe par un travail sur l’expression, écrite et orale. En renonçant à un récit linéaire, en dégageant des points forts et en calquant la structure du film sur les avancées de ses personnages sans oublier le poids du passé, Vincent Pouplard nous propose un documentaire atypique. Sur un sujet souvent caricaturé dans les médias il trouve la forme qui donne à l’optimisme humaniste du message une authenticité sans mièvrerie.
> en sortie nationale au cinéma Le Concorde du 12 au 25 avril.

"Loin d'être un film-refuge bouclé sur lui-même, Pas comme des loups matérialise la possibilité d'un lien auquel les jeunes fugitifs peuvent accorder leur confiance, un lien avec le dehors qui, cette fois, ne passe pas par une intrusion policière ou une lettre du tribunal. Le tournage créé pour eux la possibilité d'une adresse et d'un jeu : éclot alors une parole poétique, comme des mots d'adulte articulés avec une vulnérabilité d'enfant, une parole théâtrale, antiréaliste, qui fait sentir une pensée en mouvement, sans rien de l'artifice des formules toutes faites." Camille Bui, Les Cahiers du Cinéma

> Lundi 8 mai à 18:30 • Séance suivie d'une rencontre avec Vincent Pouplard, réalisateur

Chaque projection est précédée d'un court-métrage (à l'exception du lundi 8 mai) :

> dimanche 30/04 à 20:30, précédé de Beppie de J. van der Keuken (Pays-Bas, 1965,
38 min, VOSTF, documentaire, version restaurée)
Beppie a 10 ans. Issue d’un milieu ouvrier, c’est une vraie gamine d’Amsterdam, drôle, pleine d’esprit. Spntanée, elle raconte pendant plusieurs mois ses aventures au cinéaste. Johan van der Keuken élabore en même temps qu’un portrait de l’enfant celui de la ville.

> mardi 2/05 à 20:30, précédé d'une carte blanche à Mire avec :
From the Window of my Room de C. Guimaraes (Brésil, 2001, 5 min)
De la fenêtre de sa chambre le réalisateur a filmé avec une grande poésie deux enfants en train de jouer. Les enfants sont plongés dans leur jeux au point d’oublier ce qui les entoure sous l’oeil de la caméra.
Un corps provisoire de D. Daddi-Addoun (France, 2012, 10 min)
Une boxeuse s’entraîne. Son corps en partie plongé, dans l’obscurité tandis que la lumière vient souligner un geste et révèle la recherche d’une posture, d’une trajectoire intérieure, d’une attitude dans sa propre vie.

> samedi 6/05 à 15:00, précédé de Koropa de Laura Henno (France, 2016, 19 min)
Naviguant au large des Comores, Patron, un jeune orphelin, suit silencieusement l’apprentissage de son père "adoptif" pour devenir "Commandant". D’ici peu il emmènera seul les passagers clandestins vers Mayotte. Parade tragique élaborée par les passeurs pour développer leur traffic et limiter les risques face à la police des frontières. Les mineurs ne risquent pas la prison.

> dimanche 7/05 à 16:30, précédé de Vers la tendresse de Alice Diop (France, 2015, 39 min, documentaire)
Ce film est une exploitation intime du territoire masculin d’une cité de banlieue. En suivant l’errance d’une bande de jeunes hommes, nous arpentons un univers où les corps féminins ne sont plus que des silhouettes fantomatiques et virtuelles. Les déambulations dans leurs lieux quotidiens avec la mise en scène de leur virilité est accompagnée en off de récits intimes qui dévoilent la part insoupçonnée de leurs histoires et personnalités.

Séances

- - dimanche 30/04 20:30 - - mardi 2/05 20:30 - - samedi 6/05 15:00 - - dimanche 7/05 16:30 - - lundi 8/05 18:30


Bande-annonce


Rencontre(s) avec Vincent Pouplard