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Primer


de Shane Carruth



PHILONÉMA • CINÉ PHILO

USA, 2004, 1h17, VOSTF
avec Shane Carruth, David Sullivan, Casey Gooden

Dans un garage de banlieue, quatre ingénieurs passent leur temps libre à travailler sur des brevets qu'ils espèrent commercialiser. Deux d'entre eux tentent de développer en secret une machine capable de réduire la masse des objets, mais vont lui découvrir une capacité inattendue. Primer est une expérience de cinéma, un puzzle qui pousse le spectateur à essayer de comprendre ce qu’il voit tout en l’obligeant à se résoudre à ne pas totalement y parvenir.


" "Passons à l'étape suivante", dit Aaron (le brun) à Abe (le blond). Les deux ingénieurs sont sur le point de verser des confettis sur l'engin placé devant eux. Résultat : les portes du temps vont s'ouvrir. Il faut préciser que cette scène est la seule à comporter des effets spéciaux. Alors que les films de science-fiction en débordent, celui de Shane Carruth conserve, du début à la fin, un aspect réaliste. Autant par contrainte financière que pour rendre crédible le postulat de Primer. Grâce à l'adéquation entre sujet étrange et mise en scène minimaliste, cette première réalisation acquiert une force incroyable. Étonnant."
Julien Welter, L'Express


"La trajectoire de Primer ressemble aux contes de fées de la Silicon Valley, ces parcours de jeunes nerds bidouillant leurs premiers ordinateurs dans le garage de la maison familiale avant de conquérir le monde. Avec à peine plus de 7 000 dollars de budget, l'ingénieur Shane Carruth aura mis trois ans pour écrire, jouer, filmer, monter et composer la musique de son premier long métrage. Présenté en 2004 au festival du cinéma indé de Sundance, Primer en repart avec le grand prix, avant d'écumer les festivals du monde entier où il accumule les trophées et acquiert une réputation de film culte.
Le caractère pour le moins abscons de son scénario y est sans doute pour beaucoup, tant la découverte de
Primer s'apparente à la résolution d'une équation aux multiples inconnues. (...) On ne peut qu'être sensible à l'ambition de Carruth de réaliser un film de science-fiction sans effets spéciaux, où le passage du réalisme au fantastique ne dépendrait que des seules ressources du cadrage, de la lumière et du montage cinématographiques. Pour un film aussi fauché, la mise en scène se révèle d'ailleurs d'une maîtrise étonnante, Carruth réussissant à restituer l'esthétique glaçante des grands films paranos des années 60-70 comme A cause d'un assassinat , d'Alan J. Pakula."
Samuel Douhaire, Libération

Séance unique

• Lundi 30 avril • 21:00 • projection suivie d’une conférence par Cyrille Michon, Professeur à l’Université de Nantes. Métaphysique, philosophie de la religion, philosophie médiévale.