CYCLES ET RÉTROSPECTIVES

Que ta joie demeure


de Denis Côté



CINEMA D'HIER ET AUJOURD'HUI • NOVEMBRE 2014

Canada, 2014, 1h10
avec Olivier Aubin, Ted Pluviose, Hamidou Savadogo
NUM • SORTIE NATIONALE

Des travailleurs, leurs machines, leurs tâches. La répétition de gestes quotidiens, la routine de la pause, dans le bruit incessant des machines aux cadences métronomiques. Ces travailleurs de toutes nationalités confrontent leurs obligations à leurs rêves, dans un cadre qui est aussi propre au surgissement de la fiction. « Que ta joie demeure est un film sur l’idée abstraite du travail. Et je tenais à filmer un travail industriel, fait avec les mains. Je voulais capter la beauté du geste, les rituels. » Denis Côté

"Ce film-essai aussi envoûtant qu’énigmatique aborde « le » sujet privilégié du cinéma documentaire : le travail manuel, la satisfaction ou l’aliénation des gestes répétés et de l’interaction avec la machine. Pourtant, rien de moins transitif que le cinéma de Denis Côté. Des plans majestueux, splendidement cadrés et éclairés, alternent ensemble et détail dans la première partie, avant l’introduction d’acteurs dans un deuxième temps. Que ta joie demeure construit un rythme qui défie celui des cadences ouvrières, et met en scène des paroles qui, dans leur théâtralité explicite, rompent l’habituel silence associé au labeur industriel. Déroutant nos sens et notre recherche de sens, le film se laisse aussi traverser furtivement par différents genres fictionnels : son proche de la science-fiction au générique, pans de romanesque dans l’esquisse de personnages, propos dignes d’un griot délivrés à la pause, ombre portée de Métropolis, frisson d’horreur devant la prière d’un ouvrier à sa machine pour conjurer perte d’un doigt, d’une main…"
Charlotte Garson, Critikat

"Reprenant dans une superbe première partie le procédé poétique de Bestiaire, il fixe les machines industrielles, monumentales et effrayantes, dans de longs plans-séquences qui créent leur propre dramaturgie, libérant ici un imaginaire de film de monstre, là une piste cyberpunk."
Romain Blondeau, Les Inrockuptibles

"Denis Côté met en question le travail par là où on le suppose communément le plus laborieux, ici même où son champ sémantique recoupe celui de l’esclavage : la besogne «à la chaîne». Que ta joie demeure a pourtant ce trait singulier de s’inscrire dans un au-delà idéologique, à rebours de la vogue des docus pamphlets sur «la souffrance au travail» et leurs poncifs, et d’envisager ainsi l’asservissement volontaire aux gestes et rites routiniers du labeur dans un rapport serein de plénitude".
Julien Gester, Libération

Séances

Vendredi 7/11 20:30
Dimanche 9/11 17:00
Mardi 11/11 18:30
Jeudi 13/11 18:30
Lundi 17/11 21:00

> AVANT PREMIÈRE •
mardi 4/11 20:45 au Concorde, en présence de Denis Côté et en partenariat avec Répliques

> ce film est également programmé au Cinéma Le Concorde du 5 au 18 novembre 2014.


Bande annonce