Le Cinematographe
Le Cinématographe
Le Cinématographe, salle de cinéma à Nantes et Education à l'image

CYCLES ET RÉTROSPECTIVES

Annie Hall


de Woody Allen



<font color="#999999"> WOODY ALLEN • AOÛT-SEPTEMBRE 2016 </font>

USA, 1977, 1h33, VOSTF
avec Woody Allen, Diane Keaton, Tony Roberts

Annie Hall
Alvy Singer, comique professionnel dépressif, évoque sa rencontre et sa rupture avec la femme qu’il n’a pas oubliée... La naissance d’un personnage : après un début trompeur qui évoque les films à sketches, apparaît un héros comique d’un nouveau type dont on n’a pas envie de se moquer mais à qui l’on peut s’identifier, un héros adulte mais drôle. La naissance aussi du couple dans le cinéma de Woody Allen : la femme n’est plus contrepoint du héros mais devient partenaire à égalité. Une dimension autobiographique sous-jacente en rajoute dans l’émotion et la nostalgie tendre qui termine le film. Et le bouleversement sentimental se double du séisme géographique : le petit gars de Brooklyn doit quitter un New York magnifié par la photo pour aller à Hollywood.

"Avec Annie Hall, tout a changé. C'est avec ce film que j'ai eu le sentiment de commencer à faire du cinéma. J'étais convaincu que si je pouvais m'adresser de l'écran aux spectateurs, j'arriverais à les faire adhérer à mes préoccupations. Si je pouvais leur parler comme au cabaret, leur dire "voilà ce que je ressens, est-ce que vous vous y reconnaissez ?, j'étais certain qu'ils me répondraient. J'ai pensé à rendre le film un peu moins comique pour voir si, en m'absentant de certaines blagues surréalistes, d'autres valeurs apparaîtraient. parler de vraies gens, de vrais problèmes, quitte à se passer de blagues pendant une minute ou deux." Woody Allen

"Fini les comédies loufoques, le roi de l'humour juif se lance dans une confession impudique et décapante sur sa vie privée. Le titre évoque le véritable nom de Diane Keaton (Diane Hall), sa compagne du moment. Les crêpages de chignon du couple à l'écran reflètent leurs propres bisbilles. Construit sur le mode de la cure psychanalytique, avec ses accélérations, ses stagnations, le film recycle le passé de l'auteur. Même les trucages perdent leurs vertus humoristiques : Woody Allen utilise les effets spéciaux à des fins amères, montrant le dédoublement de son héroïne, qui fait l'amour avec un homme tout en se promenant dans son appartement, abattue par l'ennui.
Enfin, celui qui dit avoir été « nourri au faux sein de sa mère » présente le vrai ventre maternel qui l'a toujours porté avec amour : New York. Avec ses delicatessen où tout peut se dire, et ses cinémas aux clients cuistres ou pieux, la ville trahit son intimité profonde, qu'il ne pourra plus jamais cacher. « Ta vie, c'est comme New York. Tu es une île repliée sur toi-même... », lui reproche Annie Hall au moment de leur rupture..." Marine Landrot, Télérama

Séance

mercredi 7/09 20:30

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