Le Cinematographe
Le Cinématographe
Le Cinématographe, salle de cinéma à Nantes et Education à l'image

CYCLES ET RÉTROSPECTIVES

Blue Velvet


de David Lynch



RÉTROSPECTIVE DAVID LYNCH • NOVEMBRE 2015

USA, 1987, 2h, VOSTF
avec Isabella Rossellini, Kyle MacLachlan, Dennis Hopper
NUM • VERSION RESTAURÉE

Blue Velvet
Alors que son père est hospitalisé après une crise cardiaque, Jeffrey Beaumont trouve une oreille humaine dans un terrain vague. Il l’apporte à l’inspecteur Williams, père de sa petite amie Sandy. La police restant inactive, Jeffrey mène sa propre enquête en fouillant l’appartement de Dorothy Vallens, une chanteuse de cabaret... Amoureux du film noir classique, Lynch dépasse les codes du genre et imprègne Blue Velvet d’une atmosphère bleutée et sirupeuse quasi hors du temps, comme pour montrer la face cachée de la normalité...

"Des fleurs aux couleurs vives, un jardin pimpant, un concentré de rêve américain : et là, au milieu des herbes, une oreille humaine proprement tranchée... Un petit fragment de chair qui en suggère long sur la violence enfouie sous l'apparente paix, la souffrance bâillonnée par l'american way of life triomphant. Les thèmes chers à Lynch sont dans ce faux polar bizarre qui entraîne personnages et spectateurs dans un cauchemar langoureux, bercé par la musique cotonneuse de Badalamenti. Elu film culte, Blue Velvet donne une certaine idée de l'enfer, douleur et séduction mêlées... "
Aurélien Ferenczi, Télérama

"She wore bluuue veeeelvet", susurre d’entrée de jeu le crooner Bobby Vinton, dont le tube sirupeux de 1963 (arrangé par Burt Bacharach) donne non seulement le titre mais le ton de ce film comparable à une pomme candi : sucré à l’extérieur et acide à l’intérieur. Le chef-d’œuvre du cinéaste (avec Eraserhead et Lost highway) inaugure le canevas de la plupart de ses films suivants et de son célèbre feuilleton, Twin Peaks : dans une ville proprette, un jeune innocent trouve un déchet incongru qui l’entraînera dans une spirale violente et perverse. Pour le puritain Lynch, qui s’est inspiré de ses souvenirs d’enfance idyllique à la Norman Rockwell, la façade plastique et standardisée de l’Amérique recèle un enfer de corruption et de décadence. Picturalement, c’est une synthèse parfaite entre l’univers lisse du peintre Hopper et les visions distordues de Bacon."
Vincent Ostria, Les Inrockuptibles

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