Le Cinematographe
Le Cinématographe
Le Cinématographe, salle de cinéma à Nantes et Education à l'image

MEMBRES ET PARTENAIRES

Blue Velvet


de David Lynch



L'ÉCOLE DE DESIGN • NOVEMBRE 2016

USA, 1987, 2h, VOSTF
avec Isabella Rossellini, Kyle MacLachlan, Dennis Hopper
NUM • VERSION RESTAURÉE

Blue Velvet
Dans la petite ville de Lumberton, en Caroline du Nord, Jeffrey Beaumont découvre une oreille dans un champ. Épaulée par son amie Sandy, il entame une enquête qui va le mener vers un monde étrange et sordide. Blue Velvet, quatrième long métrage de David Lynch, est un conte de fées moderne, questionnant à sa manière la naïveté enfantine. Peuplé d’une sorcière et d’un ogre portant les masques d’une chanteuse de cabaret et d’un psychopathe violent, le film passe de la lumière aveuglante du rêve américain aux ténèbres que constituent ses marges les plus anxiogènes.

"Des fleurs aux couleurs vives, un jardin pimpant, un concentré de rêve américain : et là, au milieu des herbes, une oreille humaine proprement tranchée... Un petit fragment de chair qui en suggère long sur la violence enfouie sous l'apparente paix, la souffrance bâillonnée par l'american way of life triomphant. Les thèmes chers à Lynch sont dans ce faux polar bizarre qui entraîne personnages et spectateurs dans un cauchemar langoureux, bercé par la musique cotonneuse de Badalamenti. Elu film culte, Blue Velvet donne une certaine idée de l'enfer, douleur et séduction mêlées... "
Aurélien Ferenczi, Télérama

"She wore bluuue veeeelvet", susurre d’entrée de jeu le crooner Bobby Vinton, dont le tube sirupeux de 1963 (arrangé par Burt Bacharach) donne non seulement le titre mais le ton de ce film comparable à une pomme candi : sucré à l’extérieur et acide à l’intérieur. Le chef-d’œuvre du cinéaste (avec Eraserhead et Lost highway) inaugure le canevas de la plupart de ses films suivants et de son célèbre feuilleton, Twin Peaks : dans une ville proprette, un jeune innocent trouve un déchet incongru qui l’entraînera dans une spirale violente et perverse. Pour le puritain Lynch, qui s’est inspiré de ses souvenirs d’enfance idyllique à la Norman Rockwell, la façade plastique et standardisée de l’Amérique recèle un enfer de corruption et de décadence. Picturalement, c’est une synthèse parfaite entre l’univers lisse du peintre Hopper et les visions distordues de Bacon."
Vincent Ostria, Les Inrockuptibles

mardi 22/11 20:30

Bande annonce