Le Cinematographe
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Le Cinématographe, salle de cinéma à Nantes et Education à l'image

CYCLES ET RÉTROSPECTIVES

Chaines conjuguales (A letter to three wifes)


de Joseph L. Mankiewicz



CINEMA D'HIER ET AUJOURD'HUI • NOVEMBRE 2014

USA, 1949, 1h43, VOSTF
avec Jeanne Crain, Linda Darnell, Ann Sothern
NUM • RÉÉDITION

Chaines conjuguales (A letter to three wifes)
Au moment où elles prennent le bateau pour une excursion où elles accompagnent des enfants, trois femmes d’une petite ville de province reçoivent une lettre d’une amie commune, très appréciée des hommes, qui leur annonce qu’elle part avec le mari de l’une d’elles. Elles passent la journée à penser à leur couple, à leur mariage… Entre comédie de mœurs teintée d’humour, sorte de mélo ironique, tableau sociologique du couple américain, suspense inhabituel puisque s’appuyant sur l’introspection, trois portraits de femmes sur fond de vision critique d’une société de snobisme, d’inculture et de dévotion à l’argent. Une construction scénaristique originale a valu au film un Oscar, accompagné par un autre Oscar pour la mise en scène, peut être à cause de la manière de présenter la quatrième femme, "l’autre"…

"Récompensé par plusieurs oscars, Chaînes conjugales est un film précurseur, d’une modernité étonnante. Sorte de Desperate Housewives de la fin des années 1940, le film n’a pas pris une ride, autant virtuose dans sa mise en scène que pétillant dans ses dialogues.(...)
S’il n’est pas le plus célèbre des films de Mankiewicz, Chaînes conjugales n’est en aucun cas un film mineur. Entretenant le suspense jusqu’au bout, le film frôle la perfection dans la maîtrise de son sujet. La qualité du scénario, des dialogues, la totale maîtrise des enjeux temporels posés par le procédé du flash-back en font un modèle du genre. L’acuité avec laquelle le réalisateur dépeint le quotidien de trois femmes qui répondent en tous points au modèle de l’American way of life (confort matériel, indépendance financière, exigence de soi) n’a rien à envier à des séries comme Desperate Housewives qui, près de soixante ans plus tard, font figure d’événements. Seulement, Mankiewicz, quelques années après la fin de la Seconde Guerre mondiale, faisait preuve d’une discrète modernité qui n’a encore pas fini de nous fasciner.
Clément Graminiès, Critikat

"La maturité de Mankiewicz naît avec ce sixième long métrage, éblouissante satire de la vie provinciale américaine, qui remporta les Oscars du scénario et de la mise en scène".
N.T. Binh, Télérama

Séances

Samedi 15/11 15:00
Dimanche 16/11 21:00
Mercredi 19/11 20:30
Samedi 22/11 21:00