Le Cinematographe
Le Cinématographe
Le Cinématographe, salle de cinéma à Nantes et Education à l'image

Archives 2001-2011

ETERNAL SUNSHINE OF THE SOPTLESS MIND


de Michel Gondry



PROGRAMMATION FÉVRIER 2010

USA, 2004, 1h48, VOSTF
avec Jim Carey, Kate Winslet, Kirsten Dunst, Mark Ruffalo, Elijah Wood, Tom Wilkinson, Thomas Jay Ryan

 ETERNAL SUNSHINE OF THE SOPTLESS MIND
Ne voyant plus que les mauvais côtés de leur histoire d'amour, Clementine a fait effacer de sa mémoire toutes images et faits relatifs à Joel. Ce dernier décide d'en faire autant. Le procédé Lacuna mis en route, les souvenirs comment à défiler dans la tête de Joel, des plus récents aux plus anciens, et s'envolent un à un, à jamais...

« Le cinéma américain ne vous surprend plus ? Réjouissez-vous. Une fiction intitulée « Eternal Sunshine of the Spotless Mind » vient exciter nos neurones. Malgré son titre énigmatique, ce film ne joue pas la carte de l'underground élitiste. Cérébral ? Certes. Mais l'ambition, ici, ne contredit jamais la fantaisie. L'histoire ? Celle d'un homme, Joel, qui se réveille, un matin, assailli par d'étranges soubresauts intérieurs. Joel se lève, s'habille, se dirige vers une gare pour rejoindre son travail. Il rebrousse chemin. Et le film avec lui. La chronologie déraille. Bref, progressivement, l'invraisemblable impose ses lois. Voici Clementine, une jeune femme que Joel est convaincu d'avoir déjà vue. Elle ne se souvient de rien. Et pour cause. Grâce au procédé « Lacuna », Clementine a effacé de son cerveau les traces de son passé. Amnésie volontaire. Joel a-t-il subi le même sort ? Cet homme et cette femme ont-ils une vie commune derrière eux ? Que reste-t-il de leur amour ? Evidemment, il convient de ne pas en raconter plus.... Aux commandes de ce projet, Charlie Kaufman - scénariste - de la part de qui on peut s'attendre à tout. Auteur, pour Spike Jonze, de deux films délirants (« Dans la peau de John Malkovich » et « Adaptation »), il a aussi écrit la première oeuvre en tant que réalisateur de George Clooney : « Confessions d'un homme dangereux ». Derrière la caméra : Michel Gondry. Star de la vidéo musicale et du spot publicitaire dans les années 90 et déjà réalisateur d'un long-métrage (« Human Nature », scénarisé par... Charlie Kaufman), Gondry démontre la richesse de son invention stylistique. On ne s'étonnera pas de retrouver dans ce film des comédiens qui aiment fureter hors des sentiers battus. Kate Winslet (Clementine) aurait pu surfer sur les vagues des blockbusters après « Titanic ». Elle a préféré prendre des risques. Et ses rôles chez Jane Campion (« Holy Smoke ») et Philip Kaufman (« Quills ») ont prouvé combien son énergie mélancolique était un atout. Mais le plus surprenant reste Jim Carrey. Corps élastique, mimiques effarées, incarnant comme personne la sidération, l'acteur trouve ici, après « The Truman Show » (Peter Weir) et « Man on the Moon » (Milos Forman), le troisième rôle fondamental de sa filmographie. Le cinéma américain ne vous surprend plus ? Oubliez vos certitudes... »
Olivier De Bruyn, Le Point


SEANCE UNIQUE

Lundi 1er mars à 20h30