Le Cinematographe
Le Cinématographe
Le Cinématographe, salle de cinéma à Nantes et Education à l'image

CYCLES ET RÉTROSPECTIVES

Elephant Man


de David Lynch



RÉTROSPECTIVE DAVID LYNCH • NOVEMBRE 2015

USA, 1980, 2h04, VOSTF
avec Anthony Hopkins, John Hurt, Anne Bancroft


Elephant Man
A Londres, à la fin du 19e siècle, John Merrick, dont les difformités lui ont valu le surnom d’Elephant Man, est exhibé dans les foires. Emu par son sort et désirant l’étudier, le docteur Treves le rachète à son propriétaire et découvre qu’il est loin d’être le simplet auquel il pensait avoir à faire. Bien que comportant toutes les obsessions de son réalisateur, Elephant Man est le film le plus classique de David Lynch, et sans aucun doute le digne successeur du Freaks de Tod Browning.

"C'est un chef-d'oeuvre d'une noirceur, d'une violence (suggérée) et d'un humanisme qui n'ont qu'un égal dans l'histoire du cinéma, le mythique Freaks, de Tod Browning. Car les monstres, nous dit Lynch, ne sont pas toujours ceux qui en ont l'air. En ce sens, Elephant Man est bien une apologie inspirée de la tolérance et du respect de la dignité humaine, sans que ce regard moral ne devienne didactique ni pontifiant. Servi par une superbe photo de Freddie Francis, qui restitue les ombres de la société victorienne, par une interprétation exceptionnelle d'Anthony Hopkins, d'Anne Bancroft et de John Hurt (sous un ahurissant maquillage), Lynch signe un film poignant : ce n'est pas l'aspect physique de l'homme-éléphant qui est insoutenable, mais ce que les autres lui font endurer. À ce titre, les scènes où Merrick répète : « Je ne suis pas un animal, je suis un être humain... », la sarabande des curieux qui abusent de lui ou les sévices perpétrés par Bytes sont autant de moments violemment bouleversants. Produit par Mel Brooks, qui avait apprécié Eraserhead, Elephant Man dévoile quelques-unes des obsessions de Lynch et lui permet de signer un de ses meilleurs films."
Aurélien Ferenczi, Télérama


- - dimanche 15/11 19:00