Le Cinematographe
Le Cinématographe
Le Cinématographe, salle de cinéma à Nantes et Education à l'image

CYCLES ET RÉTROSPECTIVES

Joe Hill


de Bo Widerberg



CINÉMA D'HIER ET AUJOURD'HUI • DÉCEMBRE 2015

Suède-USA,1971, 1h53, VOSTF
avec Thommy Berggren, Anja Schmidt, Kelvin Malave
NUM • VERSION RESTAURÉE


Joe Hill
Le roman de Flanklin Rosemont évoque par chapitres thématiques la vie de Joe Hill, légende du militantisme ouvrier, pionnier du protest-song, auquel Woody Guthry et Bob Dylan doivent tout, et fer de lance de l’Industrial Workers of the World (IWW). Bo Widerberg aborde cette vie d’un point de vue chronologique. Joe Hill est le seul film que Bo Widerberg a tourné aux Etats-Unis, et totalement invisible depuis 1971, année où il a reçu le prix du jury à Cannes. "Joe Hill, un film au singulier… la première image de Joe nous est donnée en gros plan de visage, la dernière nous envoie son pied en pleine figure, dans un sublime soubresaut" Michel Grisolia, Positif, Janvier 1972

"Joe Hill nous revient en cet automne 2015 où l'on célébrait, le 19 novembre dernier, les cent ans de son exécution. A le voir aujourd'hui, on croirait en effet que Joe est mort il y a dix ans, que le film est tout jeune. Sa vie itinérante n'a pas laissé grand chose aux historiens qui se sont penchés dessus. Dans son méticuleux et précieux ouvrage "Joe Hill Bread, Roses and Songs", Franklin Rosemont spécialiste de la culture ouvrière américaine, tente, à défaut de combler les vides, de faire la part du mythe et de la réalité : c'est l'histoire du mouvement qui peint Joe Hill, plutôt que Joe Hill qui chante le mouvement. Widerberg fait l'inverse : à son héros vagabond, il offre le vagabondage fait film. Non que Joe Hill s’affranchisse de précision historique : toujours rigoureux sur ce point, Widerberg met en scène le peu que l'on sait , mais sans vraiment chercher à combler les manques. Son film est une surimpression de différents visages : faussement insouciant dans une séquence quasi burlesque de "pêche à la poule", où il évoque plutôt le chanteur vagabond de Charles Trenet dans Je chante que le fantôme bravache de Joan Baez, héros tragique, artiste engagé, roi aux pieds nus, c'est un personnage extraordinaire que le film dessine, et l'interprétation passionnée mais naturelle de Thommy Bergreen n'a pas pris une ride. Le cinéma de Widerberg non plus." Noémie Luciani, Le Monde



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