Le Cinematographe
Le Cinématographe
Le Cinématographe, salle de cinéma à Nantes et Education à l'image

CYCLES ET RÉTROSPECTIVES

L'Académie des Muses (La Academia de las musas)


de José Luis Guerín



CINÉMA D'HIER ET AUJOURD'HUI AVRIL-MAI 2016

Espagne, 2016, 1h32, VOSTF
avec Raffaele Pinto, Emanuela Forgetta, Rosa Delor Muns
NUM • SORTIE NATIONALE

L'Académie des Muses (La Academia de las musas)
L’Académie des Muses restitue initialement une expérience pédagogique, filmée sur une suggestion de son instigateur, Raffaele Pinto, un professeur de philologie distillant des cours de poésie à une assistance essentiellement féminine. Sous les auspices de Dante, Lancelot et Guenièvre, Orphée et Eurydice, ce projet qui vise à réenchanter le monde par la poésie trouve progressivement une incarnation conduisant l’enseignant autant que les étudiantes à de vertigineux jeux de pouvoir et de séduction.
Présenté par José Luis Guerin comme une fiction, L’Académie des Muses est l’affirmation du cinéma comme art de la révélation, déjà à l’œuvre dans les films antérieurs du réalisateur espagnol, notamment Le Spectre de Thuit et En construcción. L’art rhétorique s’y voit confronté à la complexité du désir, auquel les visages gracieux des muses modernes, telles celles qui peuplaient déjà Dans la ville de Sylvia, donnent la plus évidente expression.

"Le glissement subtils entre différents niveaux de vrai et de faux, dans les situations filmés comme dans la mise en scène, jouent avec notre désir de spectateur . À mesure que leurs intimités évoluent à l'écran , entre ouverture radicale et masque narcissique, nous nous projetons puis nous éloignons tour à tour des différents personnages. Reliés et séparés d'eux par l'écran du cinéma, comme la caméra ou la vitre se tenaient entre filmeur et filmés, nous sommes aussi partie prenante de ce vaste territoire affectif. Et ce, jusqu'à ce que le fantasme romantique laisse place à la trivialité d'affects délétères : l'académie des muses n'aura-t-elle été rien d'autre qu'un petit jeu banal entre un professeur à tendance perverse et des étudiantes sous emprise ? Lorsque les personnages de la maîtresses insolente et de l'épouse jalouse se retrouvent pour un règlement de compte final, la scène a des airs de soap plus que de tragédie grecque, et nous ne pouvons nous empêcher de faire nôtre leur désillusion. Comme si, en amour la magie ne durait que le temps de se raconter des histoires. Mais il nous reste la puissance du cinéma, brillamment investie par Guerin et ses complices. Et qu'est-ce que l'expérience de décentrement amoureux : celle de désirer en tant qu'autre ?" Camille Bui, Les Cahiers du cinéma

Séances

samedi 23/04 15:00 - - dimanche 24/04 20:30 - - jeudi 28/04 21:00
samedi 30/04 19:00- - mardi 3/05 18:30


> En partenariat avec la revue Répliques

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