Le Cinematographe
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Le Cinématographe, salle de cinéma à Nantes et Education à l'image

MEMBRES ET PARTENAIRES

L'Arbre (The Tree)


de Julie Bertucelli



CINÉ FEMMES • AVRIL 2012

France-Italie-Australie, 2010, 1h40, VF
avec Charlotte Gainsbourg, Morgana Davies, Marton Csokas, Aden Young

L'Arbre (The Tree)
En Australie, Dawn et Peter vivent heureux avec leurs quatre enfants à l'ombre de leur gigantesque figuier. Lorsque Peter meurt brutalement, chacun, pour continuer à vivre, réagit à sa manière. Simone, la petite fille de 8 ans, croit que son père vit à présent dans l'arbre. Une très belle métaphore qui fonctionne jusqu'au bout pour évoquer la chronique émouvante d'un deuil.


" Le jeune cinéma français est souvent accusé de ne pas voir plus loin que le périphérique parisien. Ce cliché vole en éclats avec les films de Julie Bertuccelli. Documentariste de formation, elle s'était installée en Géorgie pour tourner, en aventurière, sa première fiction, Depuis qu'Otar est parti, portrait touchant de trois femmes confrontées à la mort d'un proche. Pour L'Arbre, la réalisatrice est partie vers des horizons encore plus lointains. Destination l'Australie pour un autre voyage, une autre histoire de deuil.
Peter, un chauffeur routier, sa femme Dawn et leurs quatre enfants, âgés de 4 à 17 ans, vivent heureux dans le bush. Jusqu'à ce que Peter meure d'une crise cardiaque. Dawn (Charlotte Gainsbourg, toujours juste) est inconsolable. Mais Simone, la seule fille de la fratrie, est persuadée que son père vit encore : mieux, son esprit se serait installé dans l'arbre qui jouxte la maison. La fillette se réfugie dans les branches, à l'écoute des "paroles" de Peter. Et refuse que l'on touche à la moindre feuille, même quand le développement excessif des racines menace de détruire la maison. Tout le récit tourne autour de cet énorme figuier de Moreton Bay, à l'ombre aussi protectrice que dangereuse. Julie Bertuccelli filme ce géant mystérieux avec un mélange étonnant de réalisme et de fantastique. Le souffle du vent dans les feuillages, les craquements du bois ne sont plus seulement des manifestations de la nature, mais les signes de la présence consolatrice du père disparu. La sécheresse qui sévit dans le Queensland pourrait fournir une explication rationnelle à la croissance démesurée des racines. On préfère, comme la petite Simone, y voir la résistance du père aux menaces qui pèsent sur son foyer, sur son passé.
L'Arbre n'est pas seulement la chronique émouvante d'un deuil : c'est aussi une belle leçon de vie."
Samuel Douhaire, Télérama

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