Le Cinematographe
Le Cinématographe
Le Cinématographe, salle de cinéma à Nantes et Education à l'image

CYCLES ET RÉTROSPECTIVES

La Captive aux yeux clairs (The Big Sky)


de Howard Hawks



CYCLE HOWARD HAWKS • DÉCEMBRE 2014

USA, 1952, 2h02, VOSTF
avec Kirk Douglas, Dewey Martin, Elizabeth Threatt, Arthur Hunnicutt

La Captive aux yeux clairs (The Big Sky)
En 1832, deux jeunes trappeurs se joignent à une expédition qui remonte le Missouri en vue de concurrencer la compagnie qui truste le commerce des fourrures. Ils sont guidés par Teal-Eye, une belle princesse indienne captive, précieux sauf-conduit pour la réussite de l’aventure… Amitié virile et parcours initiatique sont les principaux thèmes du film. N’empêche que les Indiens n’y sont pas réduits aux rôles de figurants. The Big Sky est un film attachant par la façon dont Hawks montre constamment les personnages s’aidant et se soutenant mutuellement, sans en parler. Il réussit remarquablement à communiquer au spectateur l’impression de la découverte, de la conquête de nouvelles frontières physiques et émotionnelles.

Séances

Lundi 5/01 20:30
Mercredi 7/01 18:15
Jeudi 8/01 20:30
Samedi 10/01 21:00



•••

"La captive aux yeux clairs fait partie de ces quelques films, dans la carrière de Hawks, empreint d’une merveilleuse liberté, à la réalisation transparente et modeste, dont le point culminant sera Hatari, expérience jusqu’auboutiste de fausse roublardise et de vraie modernité. Hawks se soucie ici moins d’une progression dramatique de son intrigue que du parfait fonctionnement de chacune des scènes indépendamment les unes des autres. Déjà avec Le grand sommeil il avait réussi cet exploit : même si l’histoire demeure toujours aussi peu compréhensible (y compris pour l’auteur et le réalisateur), on peut regarder chaque scène hors contexte et se délecter de chacune d’elle sans avoir besoin de regarder le film dans son intégralité. C’est là que réside la modernité du réalisateur, dans son approche de la narration, assez anti-hollywoodienne de ne plus proposer d’intrigue millimétrée, mais au contraire de nous faire partager l’existence d’un groupe d’hommes et d’essayer de nous le rendre le plus humain possible en n’ayant pas peur de prendre son temps à le regarder vivre à son propre rythme : cette démarche donnera également des séquences à la limite du documentaire dignes d’un Robert Flaherty."
Extraits de "Analyse et critique de films" de Eric Maurel, DVD Classik, décembre 2002