CYCLE HOWARD HAWKS • DÉCEMBRE 2014
USA, 1951, 1h27, VOSTF
avec Margaret Sheridan, Kenneth Tobey, Robert Cornthwaite, Douglas Spencer, James Young
avec Margaret Sheridan, Kenneth Tobey, Robert Cornthwaite, Douglas Spencer, James Young
Une expédition scientifique américaine, installée au Pôle Nord, découvre dans un OVNI écrasé sur la calotte glaciaire, un passager de l’espace congelé. Les savants portent le bloc de glace dans une base militaire, mais la chaleur ramène l’extra-terrestre à la vie.
Séances
Jeudi 8/01 18:30
Vendredi 9/01 21:00
Vendredi 9/01 21:00
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"À l’époque on disait que Hawks n’avait pas signé la mise en scène de La Chose parce que le film était une production à petit budget. à laquelle RKO ne croyait pas. Mais comme les critiques l’ont toujours dit, La Chose est un film d’Howard Hawks à tous égards. La scène d’ouverture, avec ses nombreux personnages échangeant des plaisanteries, est pratiquement une parodie de la technique hawaiienne des dialogues qui se chevauchent. Encore plus que Seuls les anges ont des ailes, le film présente leur exemple d’un groupe opérant efficacement dans un lieu clos où tout ce qui vient de l’extérieur représente une dangereuse menace.
Cette peur de l’inconnu existe dans de nombreux films de Hawks, mais le climat sociopolitique du début des années cinquante donne à La Chose une résonance particulière. Le film est à l’avant-garde d’innombrables autres manifestations paranoïdes - conscientes ou non - de l’hystérie anticommuniste. La Chose n’est pas seulement le premier film moderne de « créature », c’est aussi le premier qui établit un lien entre des extraterrestres monstrueux et la menace rouge. Contrairement à Invasion of the Body Snatchers (Don Siegel 1956) qui est légèrement plus ambigu, La Chose ne laisse aucun doute sur la nature de l’équation. Ses personnages, pour la plupart des militaires, sont explicitement placés aux avant-postes de la guerre froide contre l’Union soviétique, et la sympathie de Hawks (et de Nyby) va clairement à ces hommes intuitifs et énergiques contre la froideur des intellectuels, même si des erreurs sont commises des deux côtés….. Hawks, Lederer et Nyby, tous conservateurs, poussent beaucoup plus loin leur message anticommuniste danseur avertissement final « Surveillez le ciel ».
La Chose d’un autre monde, que Hawks ne voulut même pas signer, marque un des rares cas où il lança une mode : pendant des années les écrans allaient être envahis d’extraterrestres et de monstres véhiculant toujours une menace. On peut dire que La Chose a engendré ce sous-genre tout entier, de même qu’elle s’impose comme l’ancêtre inévitable de al vague plus récente de monstres mutants style Alien.
Pour ces deux raisons La Chose reste une des créations les plus influentes de Hawks."
Extraits de "Hawks, biographie" de Todd McCarthy
Cette peur de l’inconnu existe dans de nombreux films de Hawks, mais le climat sociopolitique du début des années cinquante donne à La Chose une résonance particulière. Le film est à l’avant-garde d’innombrables autres manifestations paranoïdes - conscientes ou non - de l’hystérie anticommuniste. La Chose n’est pas seulement le premier film moderne de « créature », c’est aussi le premier qui établit un lien entre des extraterrestres monstrueux et la menace rouge. Contrairement à Invasion of the Body Snatchers (Don Siegel 1956) qui est légèrement plus ambigu, La Chose ne laisse aucun doute sur la nature de l’équation. Ses personnages, pour la plupart des militaires, sont explicitement placés aux avant-postes de la guerre froide contre l’Union soviétique, et la sympathie de Hawks (et de Nyby) va clairement à ces hommes intuitifs et énergiques contre la froideur des intellectuels, même si des erreurs sont commises des deux côtés….. Hawks, Lederer et Nyby, tous conservateurs, poussent beaucoup plus loin leur message anticommuniste danseur avertissement final « Surveillez le ciel ».
La Chose d’un autre monde, que Hawks ne voulut même pas signer, marque un des rares cas où il lança une mode : pendant des années les écrans allaient être envahis d’extraterrestres et de monstres véhiculant toujours une menace. On peut dire que La Chose a engendré ce sous-genre tout entier, de même qu’elle s’impose comme l’ancêtre inévitable de al vague plus récente de monstres mutants style Alien.
Pour ces deux raisons La Chose reste une des créations les plus influentes de Hawks."
Extraits de "Hawks, biographie" de Todd McCarthy
