Le Cinematographe
Le Cinématographe
Le Cinématographe, salle de cinéma à Nantes et Education à l'image

CYCLES ET RÉTROSPECTIVES

La Folle ingénue (Cluny Brown)


de Ernst Lubitsch



RÉTROSPECTIVE ERNST LUBITSCH • DÉCEMBRE 2011 - JANVIER 2012

USA, 1946, 1h40, VOSTF
Avec Jennifer Jones, Charles Boyer, Peter Lawford, Reginald Owen
RÉÉDITION

La Folle ingénue (Cluny Brown)
Une jeune fille passionnée de plomberie et un réfugié tchèque dérangent la sérénité d'un manoir anglais.


"Cluny Brown parle bien du plaisir, mais d’un plaisir enfui ou encore à venir, il y est bien question de disponibilité, mais devenue errance et recoupement vagues. Ce que l’on voit, c’est semble-t-il ce qu’il y avait entre les plans des autres films: la vie qui avance au hasard et le temps perdu sans joie"
Serge Daney.

"Dans La Folle Ingénue (Cluny Brown en VO), une jeune femme a une passion pour la plomberie : ce qu’elle aime, c’est taper au marteau, dévisser, ausculter et, par-dessus tout, écouter le gargouillis divin du tuyau qui se débouche. Glou, glou, glou : le tissage tour à tour littéral et métaphorique de cette manie où le génie mécanique se noue aux passions sentimentales et sexuelles emporte avec lui la société anglaise, moquée ici avec une fantaisie satirique teintée de mélancolie.
Dans le rôle de la folle ingénue, une actrice qui incarne une fois de plus le goût de -Lubitsch pour les actrices sensuelles, après Ossi Oswalda : Jennifer Jones, la poitrine et les yeux et les plus piquants d’Hollywood.
Face au tout feu tout flamme féminin, un homme dont le flegme devient bientôt le masque d’une passion émerveillée pour la plombière de génie : Charles Boyer."

Axelle Ropert, Les Inrockuptibles

"Cette comédie ultra-malicieuse, la dernière de Lubitsch, est un véritable glossaire de sa célèbre touch. Belinski l'exilé (Charles Boyer, savoureux) est le double du cinéaste : comme lui, il ne cesse d'ouvrir et de fermer les portes pour ménager ellipses et rebondissements. Comme lui, sa philosophie est profondément épicurienne, celle du plaisir à prendre et à communiquer dans l'instant, puisque la guerre n'est jamais loin. Belinski aime les éviers bouchés comme le cinéaste affectionne les situations coincées, pour la joie de les déboucher avec des outils scénaristiques, marteau du vaudeville ou pince de la transgression, suivant l'humeur.
Ce film, construit à la perfection entre élégance et insolence, obéit à la lettre à l'axiome hilarant qui régit la vie de Belinski : quand tout le monde offre des noisettes aux écureuils, pourquoi ne pas offrir des écureuils aux noisettes ?."

Guillemette Odicino, Télérama

Séances

Jeudi 15 décembre 2011 à 18:30
Samedi 17 décembre 2011 à 19:00
Mercredi 21 décembre 2011 à 20:30
Dimanche 25 décembre 2011 à 16:30