Le Cinematographe
Le Cinématographe
Le Cinématographe, salle de cinéma à Nantes et Education à l'image

LA SÉANCE DES CINÉ SUP'

Le Démon des armes (Gun Crazy)


de Joseph H. Lewis



<font color="#999999"> LA SÉANCE DES CINÉ SUP' • OCTOBRE 2017 </font>

USA, 1950, 1h26, VOSTF
avec Peggy Cummins, John Dall, Berry Kroeger
NUM • VERSION RESTAURÉE

Le Démon des armes (Gun Crazy)
Fasciné par les armes, l'adolescent Bart Tare en dérobe une dans la vitrine d'un marchand. Après des années de divers mauvais coups, il se calme enfin et décide de se modérer. Il ne se livre au tir que pendant des parties de chasse avec ses amis. Mais un soir, Bart assiste dans un cirque au numéro de tir d'Annie Laurie Starr, qui possède une suprême adresse dans cet exercice... et c'est le coup de foudre, qui les emmènera loin, dans le monde des braquages. Gun Crazy, c'est le titre original de ce film sorti une première fois la même année sous le titre Deadly is a female, incarne de manière exemplaire et contradictoire un idéal de la série B. Mal connu et pourtant culte, Joseph H. Lewis le tourne avec un budget dérisoire mais dans un contexte de totale liberté artistique pour le compte du petit studio des frères King - la KingBros à partir d'une histoire remaniée du scénariste blacklisté Donald Trumbo qui signe ici sous le nom de MacKinlay Kantor. Au croisement d'influences les plus diverses, Lewis revisite dans Gun Crazy le film noir, dépassant chaque contrainte par des choix stylistiques qui lui valurent l'adhésion des jeunes turcs des Cahiers du Cinéma comme celle de Martin Scorsese et marque des films postérieurs tels que Bonnie and Clyde d'Arthur Penn ou Badlands de Terence Mallick entre autres... Un petit film posé un jalon incontournable de la cinéphilie.

"Le film de Lewis – de loin son meilleur – se distingue de la production des films noir hollywoodiens par sa frénésie, ses idées de mises en scène et son sujet même : l’amour fou d’un couple de sociopathes qui se rencontrent grâce à une passion commune, les armes à feu. Lewis n’insiste pas tant sur les connotations phalliques et fétichistes des pistolets que sur la jouissance éprouvée par les deux amants maudits à vivre vite, voler beaucoup d’argent, mourir jeunes et laisser de beaux cadavres. Violent et déchaîné (le film contourne avec intelligence les règles strictes de la censure de l’époque) Gun Crazy est un petit chef-d’œuvre frénétique qui transcende les canons de la série B pour s’élever au panthéon des plus beaux films du cinéma américain." Olivier Père, Arte

Séance unique • Octobre 2017

- - mardi 3/10 20:30


Bande-annonce