Le Cinematographe
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Le Cinématographe, salle de cinéma à Nantes et Education à l'image

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Le Festin chinois (Jin Yu man tang)


de Tsui Hark



<font color="#999999">REFLETS DU CINÉMA CHINOIS • COMÉDIES CHINOISES • MARS 2013 </font>

Hong-Kong, 1995, 1h40, VOSTF
avec Leslie Cheung, Anita Yuen, Kenny Bee

Le Festin chinois (Jin Yu man tang)
Afin de pouvoir émigrer au Canada, un jeune mafieux hong-kongais doit obtenir un diplôme de cuisinier. C'est ainsi qu'il atterrit dans un grand restaurant où l'on s'apprête à disputer un grand tournoi culinaire.

"Homme à tout faire du cinéma de Hongkong, Tsui Hark, 46 ans, près de trente longs métrages à son actif, n'y va jamais avec le dos de la cuillère. Ses films violents sont très violents, ses légendes chinoises très traditionnelles, ses histoires d'amour très lyriques. L'été dernier, pendant qu'une rétrospective parisienne offrait quatorze films à l'amateur, Double Team (avec Jean-Claude Van Damme et Mickey Rourke) donnait un aperçu de son goût pour l'action teintée de parodie. Pour ce Festin chinois, antérieur (1995), Tsui Hark est allé fouiner du côté des cuisines. Et ce n'est vraiment pas triste. Cela commence par un concours de chefs. Le plus jeune est de la nouvelle école culinaire, tandis que l'autre incarne la tradition chinoise. Contraint d'abandonner la compétition, ce dernier voit sa vie s'effondrer : sa femme le quitte et il devient un clodo alcoolique. Mais, arraché à sa condition sordide, il retrouvera ses facultés pour confectionner l'invraisemblable menu du festin chinois dit Qin Han, à base de pattes d'ours, d'hirondelles confites et de trompes d'éléphant (le "festin de Babette", à côté, était un pique-nique). Entre les deux démonstrations culinaires, une heure d'action, souvent trépidante, épicée de gags loufoques. Même si on n'est pas sûr d'en saisir le sel à tout coup (pourquoi un personnage clé de l'histoire, Leslie Cheung, fait-il avaler le contenu des salières à ses acolytes dans une boîte de nuit ?), le comique est élémentaire : deux filles rivalisent sur une version karaoké du Boléro de Ravel ; un poisson de 100 kilos sème la panique dans un restaurant. Slapstick (comique tarte à la crème), gangsters à la manque, romances en méli-mélo : Tsui Hark touille allégrement ces ingrédients, quitte à faire brouillon : scènes visiblement tournées à la va-vite, scénario en zigzags. Mais quelle virtuosité dans sa façon de filmer la cuisine chinoise comme un combat de kung-fu !"
François Gorin, Télérama

Séance unique

Dimanche 17 mars 2013 à 14h