Le Cinematographe
Le Cinématographe
Le Cinématographe, salle de cinéma à Nantes et Education à l'image

CYCLES ET RÉTROSPECTIVES

Le Signe du lion


de Eric Rohmer



INTÉGRALE ERIC ROHMER-SECONDE PARTIE • JANVIER 2015

France, 1962,1h40
avec Jess Hahn, Stéphane Audran, Michèle Girardon
NUM

Le Signe du lion
Dans le Saint-Germain des Prés des années 50, un musicien bohême et désargenté apprend qu’il a fait un gros héritage. Il s’endette et flambe mais les voies de l’héritage sont impénétrables… Itinéraire d’une déréliction sociale dans le Paris branché de l’époque au milieu des touristes et des flâneurs, la parabole s’incarne dans une narration très peu classique, faite de déambulations et de rencontres significatives. Si l’on y ajoute les conditions économiques du tournage et la dimension de documentaire sur Paris, ce film, tourné en 1959, avait tout pour devenir le troisième manifeste de la Nouvelle Vague avec Les quatre cents coups et À bout de souffle. Mais il ne sortira qu’en 1962…

précédé de Place de l'étoile (segment de Paris vu par...)
de Eric Rohmer
France, 1965, 15 min • avec Barbara Wilkind, François Chappey, Jean-Pierre Andreani
À cause d’une altercation dans la rue un commerçant est obligé de changer ses itinéraires quotidiens… Le Rohmer documentariste de l’architecture et de l’urbanisme s’amuse à inscrire de la fiction dans un espace soigneusement balisé autour de l’Arc de Triomphe. La topographie devient scénographie.



"Tourné en sept semaines, le premier long métrage d'Eric Rohmer se présente aujourd'hui comme un document sur le Paris de cet été 1959 : Saint-Germain-des-Prés et le bal du 14 Juillet, le marché de la rue de Buci, les abords du pont de Neuilly avant la grande fièvre urbanistique. Les femmes portent des robes courtes gonflées par des jupons et sont chaussées de ballerines. La boîte de sardines coûte 70 F anciens. Rohmer regarde vivre le bohème seul et sans argent dans ce Paris estival. Il montre la déchéance d'un homme qui passe à l'état de clochard, parce que les structures de son univers social lui font soudain défaut. C'est un constat d'entomologiste, remarquable par la précision, le regard froid de l'auteur. On trouve, diffus dans le récit mais évident dans la dernière séquence, ce goût du jeu intellectuel qui a fait de lui le plus littéraire de nos cinéastes."

Jacques Siclier, Télérama

Séances

Dimanche 11/01 20:30 (séance avec sous-titres malentendants & sourds)
Samedi 17/01 14:15
Mardi 20/01 18:30


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