Le Cinematographe
Le Cinématographe
Le Cinématographe, salle de cinéma à Nantes et Education à l'image

LA LOI DU GENRE

Le Soleil (Solntse)


de Alexandre Sokourov



LA LOI DU GENRE • 2011/2012 • SECONDE GUERRE MONDIALE

France-Russie, 2005, 1h50, VOSTF
avec Issey Ogata, Robert Dawson, Kaori Momoi

Le Soleil (Solntse)
Eté 1945 : le Japon est occupé. L’empereur Hiro Hito est au coeur de l’intrigue. Le Soleil retrace les événements intervenus entre deux décisions historiques prises par cet éminent personnage : la reddition sans condition de son pays face aux Alliés et la renonciation à son ascendance divine.

"Cette lecture mystique de l'histoire comme scène d'élection de la lutte entre sacré et profane, nul mieux que Sokourov ne pouvait sans doute la mettre en scène. "
Jean-François Rauger, Le Monde.

"Selon la légende, le soleil ne se lèverait pas le matin s’il arrivait malheur à la famille impériale japonaise. Depuis son enfance, Hiro Hito attendait chaque matin avec appréhension le lever du soleil, se demandant ce qu’il arriverait s’il ne se levait pas ? Mais le soleil s’est levé pendant des milliers d’années et continuait à se lever. Cela voulait donc dire que tout allait bien, que rien de grave ne pouvait arriver à l’empereur, le fils du soleil. Et pourtant le jour où les troupes d’occupation ont débarqué au Japon, le soleil s’est levé. L’Apocalypse n’est pas survenue. Le soleil d’hiver a continué à se lever au dessus de l’horizon. Mais tout est plus facile pour les dieux, ils peuvent mourir deux fois et se relever d’entre les morts quand ils le souhaitent.
Le Soleil est un film à grand spectacle, un film historique, un film de guerre et un drame psychologique."
Alexandre Nikolaïevitch Sokourov

"Sokourov évite les scènes convenues, s’attache aux moments faibles plutôt qu’aux événements historiques l’annonce de l’explosion de la bombe atomique, on ne la verra pas ; le discours de reddition prononcé à la radio par l’empereur, on ne l’entendra pas), aux rapports entre les hommes, entre les chefs et les domestiques, à l’intime, au quotidien, plutôt qu’aux traités. Il tourne autour des images d’Epinal pour mieux les éviter, montre le reflet des choses plutôt que les choses elles-mêmes, théâtralise l’histoire, et c’est ainsi qu’il nous offre le portrait multidimensionnel et pourtant opaque d’un homme au destin extraordinaire, le portrait shakespearien et fantomatique d’un dieu contraint de devenir humain pour sauver sa patrie."
Jean-Baptiste Morain, Les Inrockuptibles

Séances

Mercredi 11 janvier 2012 à 20:30
Vendredi 13 janvier 2012 à 18:30
Samedi 14 janvier 2012 à 21:00

• Mercredi 11 janvier • 20:30 • Leçon de cinéma par Stéphane Bouquet, écrivain, scénariste et critique