Le Cinematographe
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Le Cinématographe, salle de cinéma à Nantes et Education à l'image

CYCLES ET RÉTROSPECTIVES

Les Héritières (Orökség)


de Marta Meszaros



CARTE BLANCHE CATHERINE CAVELIER • OCTOBRE 2014

Hongrie/France, 1980, 1h44, VOSTF
avec Lili Monori, Jan Mowicki, Isabelle Huppert

Les Héritières (Orökség)
Portrait de trois personnages, Sylvia, une jeune femme riche mais stérile qui choisit d’être mère par procuration, Irène une amie juive qui lui donnera cet enfant et le mari de Sylvia. Marta Meszaros est une réalisatrice qui met en scène la situation d’assujettissement historique, sentimental et social des femmes. Elle est à Nantes en 1993 au 12ème Festival de Films de Femmes.



Séances

Lundi 20/10 20:30



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Marta Meszaros est une réalisatrice qui met en scène la situation d’assujettissement historique, sentimental et social des femmes. Elle est à Nantes en 1993 au 12ème Festival de Films de Femmes. Le thème de la femme en Hongrie apparaît dans son premier long métrage de fiction Adoption (1975), thème que les dix films suivants reprendront eux aussi. Marta Meszaros dénonce une société masculine qui assujettit la femme. Ses héroïnes sans rejeter l’homme, refusent le carcan autoritaire qu’il veut leur imposer. Elles y revendiquent leur autonomie pour choisir leur profession, leur amour, leur enfant.

Marta Meszaros a peut-être mis vingt ans à faire son trou mais elle l’a bien fait. Je pense que Marta est le plus grand metteur en scène hongrois.
Marina Vlady – 1992 Calatogue 12ème Festival de Films de Femmes.

Née en 1931 et réalisatrice de longs métrages de fiction depuis 1968, Márta Mészáros n'est pas une inconnue pour la critique internationale lorsque Journal intime, bloqué deux ans à l'intérieur des frontières hongroises, remporte le Grand prix du Festival de Cannes en 1984 : Adoption (1975) a décroché l'Ours d'or au festival de Berlin et Neuf mois (1976) le prix Fipresci à Cannes.
Seule cinéaste hongroise dont les films ont circulé à l'étranger, elle a enchaîné entre 1968 et 1979 huit fictions autour de la répression politique et des contraintes économiques, "des histoires banales", dit-elle, "mais dont les protagonistes sont des femmes". Semi-autobiographique, la série qu'elle ouvre en 1984 avec un Journal intime en noir et blanc se poursuivra avec trois autres films en couleur, Journal à mes amours, Journal pour mon père et ma mère et La Petite Vilma : le dernier journal (titres traduits du hongrois). Elle y lie l'intime au politique en montrant les événements à travers le regard d'une jeune fille revenue en Hongrie après-guerre suite à la mort de ses parents et confrontée à une société post-stalinienne où règne la suspicion.

Charlotte Garson