Le Cinematographe
Le Cinématographe
Le Cinématographe, salle de cinéma à Nantes et Education à l'image

CYCLES ET RÉTROSPECTIVES

Mulholland Drive


de David Lynch



RÉTROSPECTIVE DAVID LYNCH • NOVEMBRE 2015

USA-France, 2001, 2h25, VOSTF
avec Naomi Watts, Laura Elena Harring, Justin Theroux


Mulholland Drive
Au cours d’une nuit, Rita devient amnésique après un accident de voiture sur la route de Mulholland Drive à Hollywood. Elle fait la rencontre de Betty Elms, une actrice en devenir qui vient juste de débarquer à Los Angeles. Aidée par celle-ci, Rita tente petit à petit de retrouver la mémoire ainsi que son identité… Lynch explore les puissances du faux dans un univers où tout est enregistré et où la bande – comme la pellicule – peut passer dans un sens, puis à l‘envers, être trafiquée, abîmée ou magnifiée...

"Mulholland Dr. (pour reprendre ici la graphie du titre original) serait-il le Sunset Blvd. de ce début de troisième millénaire ? Impossible de ne pas évoquer le film de Billy Wilder (un des préféré de Lynch) face à cette œuvre complexe qui bouscule les conventions cinématographiques pour relater les premiers pas d'une starlette dans la jungle hollywoodienne. Mais, comme toutes les fictions lychiennes, son nouveau film et aussi un voyage au bout de la nuit, un parcours dans l'inconnu, entre rêve et réalité. À la suite d'un accident de voiture, le destin de la blonde jeune première télescope celui d'une brune amnésique. Le portrait amusé des milieux du cinéma s'obscurcit alors de la noirceur d'un thriller érotique, violent et mystérieux, transformant la banale séance de casting en expérience métaphysique. La genèse de ce film, d'abord conçu comme le pilote d'une série télévisée, sollicite la comparaison avec Twin Peaks, tandis que l'image de la dualité féminine semble prolonger le questionnement de Blue Velvet et de Lost Highway." Philippe Rouyer, Positif n°430, décembre 2001

"Mulholland Drive ressemble fort à un art poétique de Lynch où son rapport au cinéma, sa manière de s'inscrire en marge d' Hollywood, d'envisager la vision d'un film comme une expérience du mystère qui n'a pas pu être élucidé, sa conception du glamour et de son envers de pur chaos, son radicalisme esthétique s'exprime dans un langage de toute beauté." Didier Péron, Libération, mai 2001

- - samedi 14/11 17:45 - - samedi 21/11 14:00 - - dimanche 22/11 20:30