RÉTROSPECTIVE ANDREÏ TARKOVSKI • OCTOBRE-NOVEMBRE 2017
URSS, Italie, 1983, 2h10, VOSTF
avec Oleg Yankovsky, Domiziana Giordano, Erland Josephson
NUM • VERSION RESTAURÉE
avec Oleg Yankovsky, Domiziana Giordano, Erland Josephson
NUM • VERSION RESTAURÉE
Un poète veut écrire un livre sur un compositeur russe du XVIIIè siècle qui vécut en Italie et ne retourna dans son pays que pour y mourir. Pour faire ce film âpre sur le sentiment d’absence, sur le manque physique et spirituel de son chez-soi, de sa patrie, le cinéaste s’exile comme son personnage. Ce dernier, se traînant avec de plus en plus de difficulté entre rêves nostalgiques et réalité suffocante, parvient à rassembler ses forces pour une cause qui le dépasse. Erland Josephson, un des acteurs fétiches d’Ingmar Bergman joue dans le film, signalant le rapprochement des œuvres et l’admiration mutuelle des deux cinéastes.
"Il m'est très difficile de parler de nostalghia et de me faire comprendre par des personnes qui ne sont pas russes. Je le répète, c'est une maladie, une souffrance morale qui torture l'âme. Elle est mortelle si on ne parvient pas à la surmonter. Mais elle ne se contracte qu'à l'étranger. Si je me rends dans une région quelconque de l'URSS, je peux éprouver de la tristesse, pas la nostalghia. (...) Je pense qu'il faut chercher du côté de l'absence de communication spirituelle. On a soudain le sentiment d'être en haute montagne. Là où la pression est basse et l'oxygène rare. C'est très difficile à exprimer par des mots. Peut-être que la nostalghia peut s'identifier à la perte de la foi, de l'espérance." A. Tarkovski, entretien par Cesare Biarese.
"Il m'est très difficile de parler de nostalghia et de me faire comprendre par des personnes qui ne sont pas russes. Je le répète, c'est une maladie, une souffrance morale qui torture l'âme. Elle est mortelle si on ne parvient pas à la surmonter. Mais elle ne se contracte qu'à l'étranger. Si je me rends dans une région quelconque de l'URSS, je peux éprouver de la tristesse, pas la nostalghia. (...) Je pense qu'il faut chercher du côté de l'absence de communication spirituelle. On a soudain le sentiment d'être en haute montagne. Là où la pression est basse et l'oxygène rare. C'est très difficile à exprimer par des mots. Peut-être que la nostalghia peut s'identifier à la perte de la foi, de l'espérance." A. Tarkovski, entretien par Cesare Biarese.
Séances • Novembre 2017
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