CINÉMA D'HIER ET AUJOURD'HUI • DÉCEMBRE 2016
Israël, 2016, 2h, VOSTF, Int - 12 ans
avec Khalifa Natour, Riki Blich, Omri Fuhr
NUM • SORTIE NATIONALE
avec Khalifa Natour, Riki Blich, Omri Fuhr
NUM • SORTIE NATIONALE
Haïe-Aaron vit à Jérusalem où il effectue de brillantes études dans une yeshiva ultra orthodoxe. Ses aptitudes et sa dévotion font l’envie de tous. Un soir, alors qu’il s’impose un jeûne drastique, Haïm-Aaron s’effondre et perd connaissance. Après 40 minutes de soins infructueux, les médecins le déclarent mort. Mais son père se lance dans un massage cardiaque acharné, et, contre toute attente, le ramène à la vie… Un film très dense, tourné dans un noir et blanc superbe, dans lequel un réalisateur laïque questionne sans polémique le rapport à la foi et à la sexualité d’une communauté religieuse radicale.
"Le film d'Avishai Sivan, qui est également plasticien et vidéaste, impressionne tout d'abord par son art des la composition des plans, reposant sur des effets de déséquilibre au sein de cadre associés à la frontalité et la durée des prises. Le choix d'un format d'image très allongé (2,39:1) favorise le penchant méticuleux et très contrôlé d'une mise en scène qui de prime abord pourrait paraître artificielle, voire affecté, si la question de la rigidité du cadre ne se situait précisément au cœur même du film. [...] Du fait de ce surinvestissement esthétique (extrême précision du cadrage, sophistication du noir et blanc), le film baigne dans une atmosphère d'étrangeté doucement fantastique qui évoque les contes de la littérature yiddish. Atmosphère que la bande-son minimaliste soutient à merveille grâce à une accentuation très organique du rendu sonore (par exemple, le bruit visqueux que produit le morceau de viande touché du bout du doigt par Haîm-Aaron, faisant écho au dégoût qu'il ressent à l'endroit de son propre corps, tout en préfigurant le sexe féminin qu'il appréhendera d'un geste similaire), ainsi qu'aux longues plages de silence durant lesquelles se font jour les angoisses les plus archaïques". Ophir Levy, Positif 670
"Le film d'Avishai Sivan, qui est également plasticien et vidéaste, impressionne tout d'abord par son art des la composition des plans, reposant sur des effets de déséquilibre au sein de cadre associés à la frontalité et la durée des prises. Le choix d'un format d'image très allongé (2,39:1) favorise le penchant méticuleux et très contrôlé d'une mise en scène qui de prime abord pourrait paraître artificielle, voire affecté, si la question de la rigidité du cadre ne se situait précisément au cœur même du film. [...] Du fait de ce surinvestissement esthétique (extrême précision du cadrage, sophistication du noir et blanc), le film baigne dans une atmosphère d'étrangeté doucement fantastique qui évoque les contes de la littérature yiddish. Atmosphère que la bande-son minimaliste soutient à merveille grâce à une accentuation très organique du rendu sonore (par exemple, le bruit visqueux que produit le morceau de viande touché du bout du doigt par Haîm-Aaron, faisant écho au dégoût qu'il ressent à l'endroit de son propre corps, tout en préfigurant le sexe féminin qu'il appréhendera d'un geste similaire), ainsi qu'aux longues plages de silence durant lesquelles se font jour les angoisses les plus archaïques". Ophir Levy, Positif 670
Séances
jeudi 8/12 20:30 - - dimanche 11/12 14:30 - - samedi 17/12 14:30
dimanche 18/12 14:00 - - mardi 20/12 20:30
dimanche 18/12 14:00 - - mardi 20/12 20:30
