INTÉGRALE ERIC ROHMER-SECONDE PARTIE • JANVIER 2015
France, 2004, 1h55
avec Serge Renko, Katerina Didaskalou, Emmanuel Salinger
avec Serge Renko, Katerina Didaskalou, Emmanuel Salinger
Pendant le Front populaire, dans les milieux des Russes blancs réfugiés en France, un ancien général de l’armée tsariste ne se cache pas qu’il s’occupe de "renseignements"… Mais pour qui ? À partir d’une documentation très sérieuse, rythmant l’action par des extraits bien choisis des "Actualités" de l’époque, Rohmer se lance dans un film d’espionnage sans violences ni coups d’éclats, tout en énigmes et dialogues à double fond. Quoi de plus favorable que le milieu de l’espionnage pour un cinéaste dont une part de l’oeuvre tourne autour du mensonge, de la dissimulation, en cette époque de grandes tensions internationales où des alliances étranges se préparent ? Et l’espion est marié…
"Une des filmographies les plus cohérentes de l’histoire du cinéma. Ce chantre et praticien émérite de l’ontologie cher à André Bazin a fait sa révolution numérique, tout en restant indéfectiblement fidèle à lui-même (L’Anglaise et le Duc). Et voilà que dans ses quatre-vingtièmes rugissants bien entamés, il signe cet étonnant et superbe Triple agent, un mélange paradoxal de variations innovantes, et de retour du même. C’est admirable.(...) Cette incertitude des situations et des relations des protagonistes est filmée et mise en scène avec la limpidité de trait coutumière de Rohmer. Beauté et précision des dialogues, simplicité frontale des cadres, économie des mouvements de caméra, linéarité chronologique du récit : à la ligne floue des héros correspond la ligne claire du cinéaste. Quand on dit "ligne claire", ce n’est pas fortuit tant l’époque, le parfum d’espionnage, les silhouettes des personnages, l’évidence du récit et du filmage évoquent l’univers de Hergé."
Serge Kaganski, Les Inrockuptibles
"Une des filmographies les plus cohérentes de l’histoire du cinéma. Ce chantre et praticien émérite de l’ontologie cher à André Bazin a fait sa révolution numérique, tout en restant indéfectiblement fidèle à lui-même (L’Anglaise et le Duc). Et voilà que dans ses quatre-vingtièmes rugissants bien entamés, il signe cet étonnant et superbe Triple agent, un mélange paradoxal de variations innovantes, et de retour du même. C’est admirable.(...) Cette incertitude des situations et des relations des protagonistes est filmée et mise en scène avec la limpidité de trait coutumière de Rohmer. Beauté et précision des dialogues, simplicité frontale des cadres, économie des mouvements de caméra, linéarité chronologique du récit : à la ligne floue des héros correspond la ligne claire du cinéaste. Quand on dit "ligne claire", ce n’est pas fortuit tant l’époque, le parfum d’espionnage, les silhouettes des personnages, l’évidence du récit et du filmage évoquent l’univers de Hergé."
Serge Kaganski, Les Inrockuptibles
Séances
Vendredi 30/01 18:30
Mercredi 4/02 20:45
Samedi 7/02 14:45
Mercredi 4/02 20:45
Samedi 7/02 14:45
