INTÉGRALE FRANÇOIS TRUFFAUT • FÉVRIER-MARS 2016
France, 1972, 1h40
avec Bernadette Lafont, Charles Denner, André Dussollier
avec Bernadette Lafont, Charles Denner, André Dussollier
Un jeune sociologue qui fait une enquête en prison sur les femmes criminelles commence par une prisonnière pétulante, consciente de ses charmes... Comment réagir, quand on est malheureux, que son dernier film ne marche pas ? Se lâcher dans le rire, faire un film qui fonce à toute allure dans la gaudriole, se moquer de soi-même avec le langage de son héroïne "Si j’aurais eu une enfance dans un foyer heureux, je serais pas ici aujourd’hui". Et surtout confier à Bernadette Lafont un rôle de garce manipulatrice, criminelle que l’on n’arrive pas à condamner, à la vulgarité triomphante et au langage cru et imagé. Ajouter des partenaires masculins qui jouent le jeu et quelques parodies d’Hitchcock et vous avez la meilleure comédie de Truffaut.
"Il s'agit de mon film le moins sentimental, la musique doit donc éviter de l'être, sauf en ce qui concerne Hélène, la séparation Camille-Stanislas chez Camille. Les sonorités ne doivent pas être chaudes mais le contraire de chaleur n'est pas forcement la froideur ; je pense que nous devrions obtenir quelque chose de sauvage avec une exécution plutôt sèche. Vous ne devez pas vous laisser influencer par le mixage des Deux Anglaises dans lequel j'ai sacrifié constamment les instruments qui se détachaient de l'orchestre. J'avais fait cela à cause de la gêne que je ressens sur les plans de paysage lorsqu'on peut identifier trop facilement le piano ou la flûte... Mais ici, il ne s'agit pas de paysage mais de visage, et nous sommes presque toujours en action, d'où l'importance de considérer toute la partition comme un trajet, comme une poursuite, comme quelque chose en marche et qui ne doit pas s'arrêter. si toute la musique va dans ce sens, je ne serais absolument pas opposé à des sonorités étranges, l'idéal étant pour moi de retrouver les meilleurs moments de Tirez sur le pianiste." François Truffaut, Notes à Georges Delerue pour la musique d'Une belle fille comme moi, 1972
"L'énergie et la joie de Truffaut d'adapter ce roman truculent se sentent à chaque image. Tout comme sa fascination pour Bernadette Lafont, qu'il appelait « Bettine » et comparait au Michel Simon de Boudu sauvé des eaux. Cette belle fille sensuelle, « voyou femelle », dixit truffaut, qui a l'air de « savoir vraiment la vérité de la vie », inspire « un vache de respect », pour parler comme Camille. Elle fait partie de ces personnages au dynamisme déchaîné dont Truffaut avait le secret et qui traversent le temps sans ciller." Marine Landrot, Télérama
"Il s'agit de mon film le moins sentimental, la musique doit donc éviter de l'être, sauf en ce qui concerne Hélène, la séparation Camille-Stanislas chez Camille. Les sonorités ne doivent pas être chaudes mais le contraire de chaleur n'est pas forcement la froideur ; je pense que nous devrions obtenir quelque chose de sauvage avec une exécution plutôt sèche. Vous ne devez pas vous laisser influencer par le mixage des Deux Anglaises dans lequel j'ai sacrifié constamment les instruments qui se détachaient de l'orchestre. J'avais fait cela à cause de la gêne que je ressens sur les plans de paysage lorsqu'on peut identifier trop facilement le piano ou la flûte... Mais ici, il ne s'agit pas de paysage mais de visage, et nous sommes presque toujours en action, d'où l'importance de considérer toute la partition comme un trajet, comme une poursuite, comme quelque chose en marche et qui ne doit pas s'arrêter. si toute la musique va dans ce sens, je ne serais absolument pas opposé à des sonorités étranges, l'idéal étant pour moi de retrouver les meilleurs moments de Tirez sur le pianiste." François Truffaut, Notes à Georges Delerue pour la musique d'Une belle fille comme moi, 1972
"L'énergie et la joie de Truffaut d'adapter ce roman truculent se sentent à chaque image. Tout comme sa fascination pour Bernadette Lafont, qu'il appelait « Bettine » et comparait au Michel Simon de Boudu sauvé des eaux. Cette belle fille sensuelle, « voyou femelle », dixit truffaut, qui a l'air de « savoir vraiment la vérité de la vie », inspire « un vache de respect », pour parler comme Camille. Elle fait partie de ces personnages au dynamisme déchaîné dont Truffaut avait le secret et qui traversent le temps sans ciller." Marine Landrot, Télérama
- - jeudi 18/02 18:30 - - samedi 20/02 17:30
