Le Cinematographe
Le Cinématographe
Le Cinématographe, salle de cinéma à Nantes et Education à l'image

CYCLES ET RÉTROSPECTIVES

Une femme sous influence (A Woman under the influence)


de John Cassavetes



FOLIES - JANVIER-FÉVRIER 2017

USA, 1974, 2h09, VOSTF
avec Gena Rowlands, Peter Falk, Matthew Cassel
NUM

Une femme sous influence (A Woman under the influence)
Nick, responsable d’un chantier, est retenu toute la nuit à son travail et il s’inquiète pour sa femme qu’il sait fragile et qui s’ennuie seule. Elle part en ville, et commence la dérive... Le titre, l’ensemble de l’action sont centrés sur la femme mais c’est un tableau terrifiant d’une famille de la classe moyenne que nous offre Cassavetes. La femme est là le maillon faible, celui qui subit toutes les tensions que lui impose son rôle d’épouse, de mère, de maîtresse de maison, le fusible qui "saute" le premier. Le style de Cassavetes y est à son maximum d’efficacité avec les longs plans qui traquent le comédien jusqu’à ce qu’il parvienne à l’authenticité profonde de son personnage. Le tournage fut très long, épuisant : le prix du naturel.

"Le film est en lui-même une expérience : il convie à une aventure existentielle unique, exténuante, et parfois terrifiante. D’emblée, le spectateur est mis au centre des scènes présentées, tantôt invité à manger à la table des spaghettis au petit matin, tantôt assis avec Nick à l’écouter parler de sa femme. Cassavetes met ainsi en place un cadre formel à la souplesse étonnante : caméra à l’épaule, il laisse une grande mobilité aux comédiens (professionnels et amateurs mêlés), qui ont la possibilité de s'exprimer en toute liberté. Les plans séquences sont nombreux, ce qui facilite les moments d'improvisation, autre marque du style cassavétien. Alors, durée filmée et durée vécue peuvent se confondre - le film s’étalant sur plus de deux heures, temps nécessaire pour représenter l’aspect aléatoire de la vie. Loin des lectures sociologiques ou psychanalytiques, il épouse la mouvance des comportements des personnages, imprévisibles, parcourant toute la gamme des émotions, de la comédie la plus débridée au mélodrame le plus strident. Il s’attache aux grimaces, larmes, bouffées d'angoisse, moments de lassitude ou d’abandon, qui sont autant d’expressions de l’intériorité des personnages." Nadia Nasr, Il était une fois le cinéma

Séances

vendredi 27/01 20:30 - - lundi 30/01 18:00 - - samedi 04/02 14:30

Bande-annonce