Le Cinematographe
Le Cinématographe
Le Cinématographe, salle de cinéma à Nantes et Education à l'image

CYCLES ET RÉTROSPECTIVES

Wanda


de Barbara Loden



CARTE BLANCHE CATHERINE CAVELIER • OCTOBRE 2014

USA, 1970, 1h45, VOSTF
avec Barbara Loden, Michael Higgins, Dorothy Shuppnes


Wanda
Mariée à un mineur de Pennsylvanie et mère de deux enfants, Wanda ne s’occupe ni d’eux ni de sa maison, et passe la majeure partie de ses journées affalée sur le canapé du salon, en peignoir et bigoudis. Sans personnalité ni volonté, elle se laisse "divorcer". "Je considère qu’il y a un miracle dans Wanda. D’habitude il y a une distance entre la représentation et le texte, et le sujet et l’action. Ici cette distance est complètement annulée, il y a une coïncidence immédiate et définitive entre Barbara Loden et Wanda". Marguerite Duras



Séances

Mardi 14/10 20:30



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Barbara Loden

Le nom de Barbara Loden, née en 1932, morte en 1980, est inscrit dans l'histoire du cinéma essentiellement pour deux raisons : actrice, elle fut la seconde épouse d'Elia Kazan, et, en 1970, la réalisatrice d'un unique long métrage, Wanda, dans lequel elle tenait le rôle-titre. Wanda, ou l'histoire d'une femme ballottée par la vie, épouse et mère ayant déserté, héroïne comme malgré elle d'un fait divers, un braquage ¬raté qui lui vaudra quelques ¬années de prison. Wanda, un ¬visage « fermé, triste, obstiné ». Wanda, un mutisme et un mystère : "On ne saura jamais d'où vient la blessure qui condamne Wanda à la désolation, on ne saura jamais quelle ancienne trahison ou quel abandon lointain l'ont plongée dans ce désarroi sans aspérités et sans partage. On ne saura pas non plus de quelle perte, de quelle absence, elle ne peut se consoler, on la prend comme on se prend soi-même, dans l'aveuglement et l'ignorance, et l'impossibilité de mettre un nom sur la tristesse d'exister ", Nathalie Léger, auteur du livre Supplément à la vie de Barbara Loden.