USA, 1998, 1h43, VOSTF
Collège au Cinéma 2025/26 - 1er trimestre - 4e/3e
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Un prologue nous prévient de l’authenticité de ce que nous allons voir, puis apparaît une petite ville pavillonnaire tirée au cordeau, dont tous les habitants sourient, et surtout le protagoniste... Avant que des plans explicites ne dévoilent le pot aux roses, les plans sont étranges, filmés de trop près, avec des focales qui déforment les visages et les décors. Un film "à dispositif" aux dimensions hors normes, quasi cosmiques, substituant un monde à un autre. La fable se transforme en critique par l’exemple d’un certain type de télévision et de la télé-réalité qui se développe fortement dès les années 90. Au totalitarisme tyrannique du réalisateur s’ajoute le mercantilisme du placement de produits. Mais des détails loufoques ouvrent les yeux au protagoniste...
"Sur la façade d'un gratte-ciel, un écran géant présente à une foule compacte le visage souriant d'un homme endormi. Cristallisant nombre d'inquiétudes de la fin du XXe siècle, l'affiche de The Truman Show semble encore aujourd'hui dotée d'un pouvoir quasi prophétique. Si en 1998 le culte de la célébrité était déjà largement implanté dans les sociétés occidentales, le développement foudroyant d'Internet et de la télé-réalité ont laissé imaginer la victoire d'un totalitarisme médiatique dans lequel le secret et la vie privée seraient bannis. L'année suivante allait de fait débuter le programme Big Brother, dont le principe était de filmer en continu un groupe de personnes enfermées durant trois mois. Réflexion sur l'emprise du spectacle, le film de Peter Weir n'en est pas moins une comédie pleine de malice. Jim Carrey y déploie encore, après le succès de The Mask ou Ace Ventura en Afrique, son indéniable talent burlesque, avec une inflexion toutefois plus grave. La parodie de l'esthétique publicitaire ajoute à l'humour corrosif du film. En adaptant un scénario d'Andrew Niccol, le cinéaste australien trouve enfin une nouvelle manière d'aborder certains de ses thèmes de prédilection : la critique du conformisme, le désir d'idéal, la recherche d'autonomie, le mystère de l'existence." Raphaël Nieuwjaer, Dossier enseignant Collège au Cinéma - 4ème de couverture
"Sur la façade d'un gratte-ciel, un écran géant présente à une foule compacte le visage souriant d'un homme endormi. Cristallisant nombre d'inquiétudes de la fin du XXe siècle, l'affiche de The Truman Show semble encore aujourd'hui dotée d'un pouvoir quasi prophétique. Si en 1998 le culte de la célébrité était déjà largement implanté dans les sociétés occidentales, le développement foudroyant d'Internet et de la télé-réalité ont laissé imaginer la victoire d'un totalitarisme médiatique dans lequel le secret et la vie privée seraient bannis. L'année suivante allait de fait débuter le programme Big Brother, dont le principe était de filmer en continu un groupe de personnes enfermées durant trois mois. Réflexion sur l'emprise du spectacle, le film de Peter Weir n'en est pas moins une comédie pleine de malice. Jim Carrey y déploie encore, après le succès de The Mask ou Ace Ventura en Afrique, son indéniable talent burlesque, avec une inflexion toutefois plus grave. La parodie de l'esthétique publicitaire ajoute à l'humour corrosif du film. En adaptant un scénario d'Andrew Niccol, le cinéaste australien trouve enfin une nouvelle manière d'aborder certains de ses thèmes de prédilection : la critique du conformisme, le désir d'idéal, la recherche d'autonomie, le mystère de l'existence." Raphaël Nieuwjaer, Dossier enseignant Collège au Cinéma - 4ème de couverture