Le Cinematographe
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Dispositifs scolaires

La Belle et la bête

de Jean Cocteau


France, 1946, 1h36
Avec Josette Day, Jean Marais

École et Cinéma 2014/15 – 3ème trimestre – cycle 3

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La Belle et la bête
Pour l’offrir à sa fille, le père de la Belle cueille, sans le savoir une rose appartenant au jardin de la Bête, qui s’en offense. Afin de sauver son père, la Belle accepte de partir vivre au château de la Bête.

"En même temps, de cette logique du rêve, Cocteau utilise une forme déjà symbolisée, celle du conte merveilleux.(...) La nature du merveilleux, de la poésie dont il est l’autre nom, c’est de renoncer à raisonner – non pas de renoncer à l’intelligence ni à la capacité de logique, mais renoncer à "comprendre", c’est-à-dire à établir les liaisons habituelles quotidiennes, devenues fausses à force d’habitude. Sésame de la poésie – dont Cocteau devait faire le sous-titre de son ultime film et testament : "Ne me demandez pas pourquoi." Le carton mis en exergue de La Belle et la Bête nous demande expressément de nous faire naïfs comme des enfants, de suspendre volontairement notre incrédulité, selon l’indépassable expression de Coleridge ("willing suspension of disbelief"). Mais, si nous, spectateurs adultes, devons retrouver la vertu enfantine de croyance, ce n’est pas seulement pour être mis, par ce film, dans un état de sensibilité particulier ; s’il est fait appel à ce qui reste en nous d’enfance, à sa réceptivité particulière, c’est qu’il s’agit d’accepter une fiction toujours difficile : la fiction du désir."
Jacques Aumont, extraits du Cahier de notes École et Cinéma sur la Belle et la Bête