Le Cinematographe
Le Cinématographe
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LE CINÉMATOGRAPHE

Le Cinématographe doit déménager - suite

Mercredi 30 janvier 2019


Le Cinématographe doit déménager - suite

Chers amis, chères amies cinéphiles et soutiens du Cinématographe,

Suite aux articles parus dans la presse locale, vous êtes nombreux et nombreuses à nous solliciter. La nature de vos interrogations nous montre qu’il est essentiel de vous informer sur la situation actuelle du Cinématographe et sur l’état du dossier concernant son déménagement.

Depuis l’ouverture en 2001 de la salle, le projet du Cinématographe n’a fait que se confirmer dans son excellence à la fois culturelle, éducative mais aussi dans ses approches de citoyenneté et de lien social. Si le Cinématographe accueille les enfants sur le temps scolaire ou hors temps scolaire, il assure la formation des encadrant· es et œuvre toujours et encore dans un souci d’équité culturelle en pratiquant des prix accessibles à tous et toutes. Le Cinématographe, hors des sentiers battus, est bien repéré et bien connu des acteurs associatifs, éducatifs et culturels. Avec ses exigences de programmation, la salle est aujourd’hui la première pour le patrimoine au niveau national (chiffres 2017 du CNC).
Les dernières années n’ont pas démenti l’importance du Cinématographe dans le paysage de la métropole :
2009-2010 :
44 538 entrées payantes, dont 18 842 jeune public, pour une fréquentation globale de 52 159 spectateurs
2017-2018 :
56 537 entrées payantes, dont 24 717 jeune public, pour une fréquentation globale de 66 233 spectateurs

Si ces chiffres sont plus que positifs, ils sont pourtant le signe d’une saturation de plus en plus difficile à gérer (attente du public dehors, sortie des enfants non sécurisée, refus de séances, refus de public, etc.).

En 2015, l’approche des échéances de la mise en conformité de l’accessibilité, nous amène à formuler publiquement l’urgence d’un déménagement que nous avions déjà anticipé depuis 2011 en alertant sur notre saturation et les limites de la salle actuelle. Suite à ce « cri d’alarme », c’est un soutien massif, local autant que national, d’individuel· les, de professionnel· les, de spectateurs et spectatrices mais aussi de structures qui en quelques semaines formulent leur attachement professionnel, affectif, cinéphile à notre projet considéré comme unique en France.
Grâce à cette mobilisation, nous rencontrons en septembre 2015 Madame Johanna Rolland, maire de Nantes qui nous assure de son appui et de celui de son équipe. Fort·es de vos soutiens et de celui de notre Ville, nous reprenons notre démarche active de recherches de sites en centre-ville - démarche que nous avions commencée dès 2010, lorsque la saturation de notre lieu actuel commençait à se faire sentir. Nous repérons successivement plusieurs lieux potentiels qui sont cependant rapidement écartés car ils ne répondent pas au cahier des charges du futur cinéma que nous appelons de nos vœux (Les Tisserands Bretons, Quartier des Olivettes, l’Hôtel de la Duchesse Anne, le Carré Feydeau, le Crédit Municipal), ou bien leur faisabilité nous semble bien lointaine (l’ancienne école des Beaux Arts).

C’est au cours de ces prospections que nous prenons connaissance du projet de la Cogedim sur le cours des 50 otages. Ce promoteur nous informe de son intention de développer sur le site de l’Allée des Tanneurs - actuellement occupé par le restaurant Hippopotamus - un programme mixte comprenant au rez-de-chaussée des activités tertiaires, commerciales ou culturelles et aux étages un programme de logements. Ce lieu emblématique de l’histoire du cinéma de notre ville, à proximité immédiate du garage de Jacques Demy et du lieu de tournage de Jacquot de Nantes a tout de suite retenu notre attention. Le Cinématographe, première salle de cinéma classique au niveau national, trouverait là un lieu en phase avec son identité.

Ce promoteur se montrant réceptif à notre projet d’implantation, notre association sollicite le concours d’un architecte conseil, expert dans la programmation des salles de cinéma. Au terme d’un travail remarquable effectué avec l’architecte nantais mandaté par la Cogedim pour la réalisation de l’ensemble du programme immobilier, nous exprimons notre satisfaction de constater que le projet qui fait aujourd’hui l’objet d’un dépôt de permis de construire répond totalement à nos attentes.

Ce nouveau Cinématographe doté de 3 écrans, d’espaces d’accueil et de rencontres, d’un espace d’éducation à l’image, accessible à tous et toutes offrira enfin de bonnes conditions de travail pour salarié· es et bénévoles.

Avec un accueil exemplaire, il concrétisera tout le travail sur l’accessibilité que mène depuis des années l’équipe - aucune exclusion, y compris les fauteuils roulants, sans parler des toilettes. Pour vous, spectateurs et spectatrices, ce sera plus de possibilités pour voir les films, ce seront des espaces pour vos discussions et des rencontres, ce sera un endroit à hauteur d’enfants. Bref, un lieu à la hauteur du projet.

En réponse à vos sollicitations, nous avons souhaité faire toute la lumière sur la situation actuelle. Si les articles dans la presse peuvent laisser penser que le projet est en bonne voie de réalisation, nous pensons qu’il reste au contraire fragile et qu’il a besoin de la manifestation de votre soutien, car rien n’est jamais gagné et la vigilance reste de mise. Nous gardons espoir de voir enfin pérennisée notre action d’intérêt général.

Pour nous écrire : info@lecinematographe.com

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Retrouvez l'article publié en 2015 en cliquant ici.