Le Cinematographe
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COLLÈGE AU CINÉMA

Les Glaneurs et la glaneuse

d'Agnès Varda


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France, 2000, 1h22 • documentaire
NUM, version restaurée
Collège au Cinéma • Trimestre 2 • 6/5ème

Les Glaneurs et la glaneuse
Agnès Varda à glané un peu partout en France des images de glaneurs et de glaneuses. Pas ceux d’autrefois qui ramassaient les épis de blé après la moisson, mais les récupérateurs, ramasseurs et trouvailleurs de notre société moderne, ceux qui par nécessité, hasard ou choix vivent au contact de l’univers surprenant des restes des autres.

"Qu’est-ce que glaner ? que glane-t-on ? qui le pratique ? sont les interrogations qui ont servi de point de départ à ce très beau documentaire. Filmés en DV (quel meilleur instrument pour la « picoreuse » de réalité que cette maniable petite caméra ?), Les Glaneurs et la glaneuse sont l’occasion pour la cinéaste de parcourir la France à la recherche d’histoires, de destins, et de visages. On part ainsi du célèbre tableau de Millet, Les Glaneuses, et de la campagne pour aborder l’univers urbain et les « visiteurs » de poubelles. Chaque arrêt de cette promenade est l’occasion d’évoquer un fait d’actualité (le gaspillage agricole, la misère en ville, etc.) sans toutefois s’appesantir. Le film d’Agnès Varda est à mille lieues de l’exposé didactique. Il s’agit avant tout d’écouter ce que les gens ont à dire, sans forcer les conclusions faciles. Si la cinéaste possède un vrai talent pour pointer du doigt les contradictions de notre société, la forme du film s’apparente, quant à elle, à un certain nomadisme visuel. Il souffle un agréable air de liberté sur Les Glaneurs et la glaneuse en grande partie dû à l’esprit d’indépendance qui anime son auteur. Cinéaste citoyenne, Agnès Varda n’en est pas moins une fine esthète qui sait capter et s’attarder sur les plus discrètes beautés de notre environnement, comme le violet éclatant des pousses de pommes de terre en germe, ou le brun uniforme d’un champ en friche. Parfois, le propos se fait plus intime, avec des pointes autobiographiques sur « la glaneuse à la caméra », Varda elle-même, qui scrute courageusement en gros plan ses mains abîmées par la vieillesse. Mine de rien, Les Glaneurs et la glaneuse nous offrent un précieux portrait de la France à l’orée du nouveau millénaire. Il fallait bien toute la sensibilité d’une Agnès Varda pour le composer… - Elysabeth François / Chronic'art 7 juillet 2000

Captation de la Formation Collège au Cinéma par les coordonnatrices de la DAAC - Les Glaneurs et la glaneuse en première partie


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