Le Cinematographe
Le Cinématographe
Le Cinematographe

Archives

Les Invisibles

du 10 au 29 janvier 2013


de Sébastien Lifshitz
France, 2012, 1h55, documentaire

Les Invisibles
Des hommes et des femmes, nés dans l’entre-deux-geurres ; ils n’ont aucun point commun sinon d’être homosexuels et d’avoir choisi de le vivre au grand jour, à une époque où la société les rejetait. Ils ont aimé, lutté, désiré, fait l’amour. Aujourd’hui, ils racontent ce que fut cette vie insoumise, partagés entre la volonté de rester des gens comme les autres et l’obligation de s’inventer une liberté pour s’épanouir. Ils n’ont eu peur de rien...

"En plein débat sur le mariage pour tous, un beau récit documentaire de trajets de vie d’hommes et de femmes d’âge mûr. Salutaire et poignant."
Romain Charbon, Les Inrockuptibles


À PROPOS DU FILM - ENTRETIEN AVEC SÉBASTIEN LIFSHITZ

Comment est née l’idée de ce film ?
Il y a plusieurs origines. L’une d’elle est liée à la photographie. Je collectionne la photographie amateur depuis de nombreuses années et le hasard m’a mis un jour devant un album-photo de deux vieilles dames à l’allure très bourgeoise, très "vieille France" et pourtant quelque chose dans ces images me laissait penser qu’il s’agissait d’un couple lesbien. J’ai acheté l’album et en y regardant de plus près, j’ai effectivement obtenu la confirmation de mon intuition. Par la suite, j’ai trouvé beaucoup d’autres images d’hommes et de femmes ouvertement homosexuels, toutes époques confondues. Ce qui m’a le plus surpris, c’est la liberté qu’avaient ces gens à exprimer leur désir à es époques nettement moins tolérantes. Je me suis alors demandé si les homosexuels de ces générations-là n’avaient pas eu des vies plus heureuses que ce que l’histoire officielle semble nous dire. J’ai voulu reparcourir ces 60 dernières années en allant interroger des homosexuels nés avant la guerre pour leur demander ce qu’il en avait été pour eux. En parallèle, une autre idée a aussi fait surface. Je ne souhaitais pas que le film soit uniquement tourné sur le passé, bien au contraire. Je voulais porter un regard sur l’homosexualité des gens âgés aujourd’hui, filmer leur vie au présent et regarder ce que c’est d’aimer et de vieillir pour des homosexuels de plus de 70 ans.

Comment avez-vous choisi vos personnages ?
J’ai recherché pendant deux ans des hommes et des femmes de plus de 70 ans qui accepteraient de raconter leur vie devant une caméra. J’ai tenu à ne prendre que des anonymes, mélanger les classes sociales et les lieux de vie pour amener le plus de diversité sociale dans le film. La difficulté a été de trouver des gens qui étaient capables de se raconter, de "se mettre en récit". Durant tous ces mois de préparation, j’ai fait des rencontres incroyables et le film ne rend compte que d’une partie de mes recherches. Parce qu’il a fallu faire des choix pour ne pas arriver à un film de six heures.


À PROPOS DU RÉALISATEUR
Suite à des études en histoire de l’art, Sébastien Lifshitz travaille dès 1990 dans le milieu de l’art contemporain que ce soit comme assistant auprès du curator Bernard Blistène au Centre Georges Pompidou ou de la photographe plasticienne Suzanne Lagont. En 1994, il se tourne vers le cinéma et réalise son premier court-métrage, Il faut que je l’aime.

Suivront en 1995, un documentaire sur la réalisatrice Claire Denis, et en 1998, le moyen-métrage, Les corps ouverts. Salué dans de nombreux festivals internationaux dont Cannes et Clermont-Ferrand, Les corps ouverts obtient le prix Jean Vigo et le prix Kodak du meilleur court-métrage. En 1999, il réalise pour Arte un téléfilm, Les terres froides pour la série Gauche-Droite, sélectionné à la Mosta Internationale de Venise.

En 2000, il réalise son premier long-métrage, Presque rien. En 2001, il réalise La traversée, road-movie documentaire sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs. Puis en 2004, il se lance dans la réalisation de Wild side. Le film sera sélectionné dans de nombreux festivals internationaux, et remportera, entre autres récompenses, le Teddy Award au Festival de Berlin. En 2008, il entreprend le tournage de Plein sud, qui sera présenté au festival de Berlin en 2010.

Séances

BOUGUENAIS • Cinéma Le Beaulieu
26 rue de Beaulieu

VENDREDI 11 JANVIER • 20:30
JEUDI 17 JANVIER • 20:00

LA CHAPELLE BASSE MER • Cinéma Jacques Demy
11, rue du stade

MERCREDI 16 JANVIER • 20:10
LUNDI 21 JANVIER • 20:10

NANTES • Cinéma Bonne Garde
20, rue du Frère Louis

MERCREDI 16 JANVIER • 20:30
DIMANCHE 20 JANVIER • 20:30

LE POULIGUEN • Cinéma Pax
5, rue du Maréchal Joffre

JEUDI 24 JANVIER • 21:00
DIMANCHE 27 JANVIER • 18:30
MARDI 29 JANVIER • 16:15

ST MALO DE GUERSAC • Ciné Malouine
46 rue Aristide Briand

DIMANCHE 13 JANVIER • 18:00
LUNDI 14 JANVIER • 21:00

ST-NAZAIRE • Salle Jacques Tati
33 Bd Victor Hugo

JEUDI 10 JANVIER • 20:30 - Séance suivie d'un débat avec Thérèse Clerc, une des protagonistes du film
VENDREDI 11 JANVIER • 18:00
SAMEDI 12 JANVIER • 16:30
DIMANCHE 13 JANVIER • 21:00

LA TURBALLE • Cinéma Atlantic
Place des Anciens Combattants

JEUDI 24 JANVIER • 16:15
SAMEDI 26 JANVIER • 18:30
LUNDI 28 JANVIER • 21:00

Séances supplémentaires possibles. Renseignements auprès de votre salle de proximité

Bande annonce