Le Cinematographe
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Dispositifs scolaires

Mon oncle

de Jacques Tati


France, 1958,1h56

Collège au Cinéma 2015/16 – 3ème trimestre – 6è/5è


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Mon oncle
Le petit Gérard aime passer du temps avec son oncle, M. Hulot, un personnage rêveur et bohème qui habite un quartier populaire et joyeux de la banlieue parisienne. Ses parents, M. et Mme Arpel, résident quant à eux dans une villa moderne et luxueuse, où ils mènent une existence monotone et aseptisée. Un jour que Gérard rentre d’une énième virée avec son oncle, M. Arpel prend la décision d’éloigner son fils de M. Hulot. Il tente alors de lui trouver un travail dans son usine de plastique, tandis que sa femme lui organise un rendez-vous galant avec l’une de leurs voisines…

« Mon oncle est le portrait apologue d'un piéton convivial, complice des chiens errants, inapte à tout embrigadement. La chronique est subtile, gorgée de gags sonores, truffée de clins d'oeil, de plaisanteries visuelles. Elle est accompagnée d'une pimpante petite mélodie musicale, qui encourage l'homo tatien à vivre sa vie comme un interlude. »
Nagel Miller, Télérama

« Dès les premiers plans, un chiffonnier juché sur sa charrette traverse un quartier moderne hérissé de buildings;, Tati oppose le mode de vie des vieux quartiers où règne la convivialité à la standardisation d'un monde industriel en quête permanente de "progrès : il faut voir monsieur Hulot quitter sa bicoque biscornue pour débarquer dans la maison aussi froide que "design" de sa sœur. De même, les flâneries à vélo de cet hurluberlu sympathique contrastent singulièrement avec les files ininterrompues des voitures, emblèmes d'une société en voie de déshumanisation.A la sortie du film en 1958, on lui reprocha d'être réactionnaire, voire poujadiste. C'est que la France de l'époque découvrait les vertus de la consommation de masse et de la prospérité industrielle : toute critique de la foi dans le progrès matériel était forcément suspecte; Or, ce que le cinéaste fustige, ce n'est pas tant les avancées techniques mais une société qui s'adonne au culte de l'objet-roi et qui fait de la femme l'esclave de ses appareils électro-ménagers. En témoigne le poisson-jet d'eau qui ne fonctionne que pour épater les visiteurs ou l'attitude grotesque de Mme Arpel face à sa cuisine. Dans ce monde, sorte de Brazil avant la lettre, tout est réglé par un code social imposé, révélé par l'emploi constant de signaux : flèches, lignes continues, cadre hiérarchique d'une place réservée, mais aussi meubles et accessoires de cuisine dépersonnalisés. Rétif à tout embrigadement, Hulot préfère à cet univers terriblement normé la poésie des terrains vagues, des chiens errants et des gamins blagueurs. Sans jamais asséner de message, sans mots d'auteur ni gros plans insistants, Jacques Tati professe une éthique de l'insoumission qui n'a rien perdu de son actualité. »
Franck Garbaz, Arte

SÉANCES PUBLIQUES

En tant qu'enseignant-e inscrit-e au dispositif Collège au Cinéma, vous pouvez accéder gratuitement à ces séances.

LA TURBALLE - Cinéma Atlantic - lun 21/09 20:30
MACHECOUL - Cinémachecoul - lun 14/09 21:00
NANTES - Le Cinématographe - mer 23/09 18:30
ST PHILBERT DE GRANDLIEU - Cinéphil - mar 15/09 20:30
STE MARIE SUR MER - Cinéma Saint Joseph - lun 21/09 21:00
VALLET - Cinéma Le Cep - sam 26/09 17:00