Le Cinematographe
Le Cinématographe
Le Cinematographe

Dispositifs scolaires

Un animal des animaux

de Nicolas Philibert


ÉCOLE ET CINÉMA 2020-2021 • CYCLE 3

France, 1996, 59 mn, documentaire

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La Galerie de Zoologie du Muséum National d'Histoire Naturelle était fermée au public depuis un quart de siècle, laissant dans la pénombre et dans l'oubli des dizaines de milliers d'animaux naturalisés : mammifères, poissons, reptiles, insectes, batraciens, oiseaux, crustacés... Tourné au cours des travaux de sa rénovation, le film raconte la résurrection de ses étranges pensionnaires et nous entraîne dans les laboratoires et les réserves, à la découverte du rêve et de l'étrangeté.

"C'est une belle histoire, servie par un super casting international : tous les animaux du monde sont en effet réunis ici. Une girafe, un éléphant, des antilopes, des singes, un zèbre, un hippopotame et autres mammifères. Mais aussi les oiseaux, les poissons, les crustacés, les insectes, les amphibiens, les reptiles et toutes sortes de bestioles qu'on aurait bien du mal à classer dans une catégorie définie. Toute cette faune nous regarde dans les yeux en attendant le grand jour de la parade. Nous ne sommes ni dans un dessin animé de Walt Disney ni dans un documentaire animalier, mais au Muséum national d'histoire naturelle, dans la galerie de zoologie. Une institution centenaire, qui ferma en 1965 pour cause de vétusté. Au début des années 90, un vaste projet de rénovation est lancé, qui aboutit à la réouverture de la galerie, en 1994. Pour cela, il a fallu remettre à neuf les bâtiments, mais aussi leurs drôles d'occupants laissés à l'abandon : les animaux naturalisés. De gigantesques collections, estimées à quelque soixante-seize millions de "pièces". Durant trois ans, Nicolas Philibert, auteur confirmé de documentaires passionnants (La Ville Louvre, Au pays des sourds), a suivi les différentes étapes de son "toilettage" et de sa restructuration. Le résultat nous ravit d'autant plus qu'il ressemble à une visite clandestine. Un parcours libre, parfois inquiétant, toujours excitant. On sillonne les réserves et les laboratoires où des hommes en blouse blanche soignent, cousent, maquillent la peau, les yeux, les poils des spécimens. Retouches de couleurs sur le plumage d'un perroquet ou la tête d'une girafe ; brossage d'un éléphant ou d'un zèbre. Taxidermistes, muséologues et naturalistes sont concentrés sur leur tâche comme des artisans ou des chirurgiens. L'atmosphère est silencieuse. Curieux, Philibert visite les coins et les recoins, s'arrête sur tel ou tel animal. Moments fascinants où il redonne vie, à sa manière, aux corps inertes devenus objets musicographiques."
Jacques Morice, Télérama

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