Le Cinematographe
Le Cinématographe
Le Cinématographe, salle de cinéma à Nantes et Education à l'image

Archives 2001-2011

ALI


de Michael Mann



PROGRAMMATION MARS 2007

USA, 2001, 2h38, VOSTF
Avec Will Smith, Jamie Foxx, Jon Voight, Mario Van Peebles

ALI
Une puissante évocation du célèbre boxeur Cassius Clay, alias Mohammed Ali, qui se battit aussi pour la cause de son peuple contre les conventions de l'ordre établi…

« "Je cherchais une histoire que j’avais vraiment envie de raconter, déclare Michael Mann. Elle commence en 1964, se termine en 1974, et peut se résumer de façon toute simple : un type est champion du monde, une décision inique le prive de son titre et il se bat pour le reconquérir. Mais au moment où il s’apprête à affronter au Zaïre un boxeur plus jeune et plus fort que lui, George Foreman, il comprend que les années ont passé et qu’il n’est plus ce qu’il était." Michael Mann n’a pas cherché la reconstitution historique. "Je ne me voyais pas tourner un panégyrique d’Ali. En idéalisant Ali, on le dépouille de son humanité. Si on gomme les inconséquences et les erreurs, on perd du même coup ce qu’il y a en lui de vrai courage et d’engagement, c’est-à-dire tout ce qui le met au-dessus des autres à la fois comme homme et comme athlète." En cernant au plus près la vérité d’Ali, le film en dessine un portrait extraordinairement personnel. Wil Smith : "On est avec lui dans sa chambre d’hôtel quand il a décidé de refuser l’appel sous les drapeaux. On est là le soir où il rencontre celle qui deviendra sa première femme. On est assis à ses côtés à Chicago, dans la station-service où il regarde à la télé les Jeux Olympiques de 1968. On vit son ascension et sa chute de son point de vue à lui, et de celui de ses amis." »
Extrait du dossier de presse

« Je ne voulais pas me contenter d’avoir l’air d’un boxeur. Je voulais penser en boxeur. Cela signifie manger en boxeur, dormir en boxeur, réagir en boxeur. Devenir boxeur. »
Will Smith

« Ne pas faire un sort aux combats de boxe dans un article sur Ali serait comme de passer sous silence les scènes chantées et dansées dans une comédie musicale. Après en avoir tant vu à l’écran et sans avoir, comme c’est mon cas, le moindre goût pour ce sport, on ne peut qu’admirer la puissance et la souplesse de leur traitement, souvent en temps réel ou quasi réel. La chorégraphie qui unit le jeu des acteurs (les adversaires d’Ali sont de vrais boxeurs) aux mouvements de caméra, la virtuosité du montage sont dignes du travail de Scorsese dans Raging Bull. Un éminent critique américain (David Denby) a remarqué que, malgré tout le travail de reconstitution authentique, les scènes de boxe "n’approchent pas la sauvagerie de la réalité". C’est simplement que, par définition, le cinéma de fiction (dont relève évidemment un film "historique" comme celui-ci), ne peut donner du réel qu’il "représente" qu’une image autre, fondamentalement différente (c’est en particulier vrai de la représentation de la violence) – et Mann fait ici œuvre de cinéaste, équilibrant les "données" du réel et un regard personnel, forcément "esthétique" (…). Un autre critique, le regretté Gérard Legrand, écrivait ici même il y a fort longtemps : "Ce n’est pas le réalisme que nous admirons/aimons chez un cinéaste, c’est l’image du réel." Cette "image", au statut certes bien incertain, n’est-elle pas le principal, sinon le seul, objet de la critique ? »
Jean-Pierre Coursodon, Positif

SEANCES

mercredi 7 mars à 18h
samedi 10 mars à 21h30
lundi 12 mars à 20h30