Le Cinematographe
Le Cinématographe
Le Cinématographe, salle de cinéma à Nantes et Education à l'image

LA LOI DU GENRE

Bug


de William Friedkin



LA LOI DU GENRE • MAI 2014

USA, 2007, 1h40, VOSTF
avec Ashley Judd, Harry Connick Jr, Lynn Collins
interdit -12 ans


Bug
Agnès vit seule dans un motel perdu en plein désert du Sud des Etats-Unis. Un soir, une amie ramène chez elle Peter Evans, un homme étrange. Celui-ci, un ex-soldat de la guerre du Golfe, est persuadé qu'il a servi de cobaye et qu'on lui a inoculé un virus contenant des insectes microscopiques. Selon lui, de minuscules insectes, pondent des oeufs sous sa peau. Peter parvient très vite à persuader Agnès qu'elle en est également atteinte. Délire partagé ou secret d'Etat bien réel...? Les deux personnages cherchent à savoir. Thriller terrifiant, qui grouille de paranoïa.

"Marre des démonstrations de force, des armadas de block­buster ? Prenez Bug, vous aurez du solide, avec trois fois rien. Ce vieux briscard de William Friedkin, franc-tireur un temps roi du monde avec French Connection et L’Exorciste, nous revient dans une forme éblouissante après pas mal d’années en demi-teinte. Il livre ici une véritable leçon de cinéma basique. Une chambre, un couple, une dose carabinée de parano, et le tour est joué. Si c’est efficace, demandez-vous ? Dix fois plus que la plupart des produits vendus dans le commerce. Bug terrorise, Bug pulvérise et soude dans le même temps. Bug émeut de surcroît, et accessoirement fait rire. Multi-usage et ultraperformant."
Jacques Morice, Télérama

"Shyamalan et d’autres avaient déjà, avant Friedkin, embrassé les angoisses de l’Amérique dans de brillantes fictions du repli."Bug" a cela de beau et singulier qu’il relate cette même rétraction à l’échelle d’une aliénation amoureuse. La mise en scène, virtuose dans le découpage de l’appartement, enregistre avec une ironie glacée comment chavire le réel, et se trouve altérée par la passion et une paranoïa éperdue l’appréhension par les amants d’un ailleurs. A mesure que le couple s’abîme dans ces transports déraisonnés s’opèrent la dilution des jours et des nuits et une réduction du monde à un entre-soi où la lumière de l’intime, lampe de chevet ou bougie, devient l’unique soleil. Dans ce choix d’éclairer d’une lueur si fragile la riche et complexe allégorie politique s’origine la grâce infinie de l’un des très grands films de cette année."
Julien Gester, Les Inrockuptibles

Séances

Mercredi 30 avril 18:30
Vendredi 2 mai 18:30
Samedi 3 mai 22:00