PROGRAMMATION JUIN 2009
Italie, 1970, 1h05 VOSTF
Pier Paolo Pasolini débarque dans un pays d’Afrique. Il prend des notes, avec sa caméra, pour préparer son prochain film, une transposition d’Orestie, la tragédie d’Eschyle, dans l’Afrique d’aujourd’hui. De retour en Italie, il montre ses premières images à un groupe d’étudiants africains de l’université de Rome. Il leur demande leur avis...
Fragments d’une œuvre à jamais suspendue, Carnet de notes pour une Orestie Africaine raconte à la fois un film en train de se faire et un film qui ne s’est jamais fait. Photographié dans un noir et blanc somptueux, ce documentaire aux allures d’essai illustre la recherche intellectuelle et formelle d’un grand cinéaste.
« (…) L’Orestie représente donc une période réellement importante de l’expérimentation pasolinienne, c’est une sorte d’alambic dans lequel le poète fait réagir les substances les plus diverses, en s’appuyant sur la liberté totale et absolue que lui offre un format extra-commercial, un peu comme avec La Rage, lorsqu’il avait soumis des archives d’actualités cinématographiques (dénaturées par des commentaires idiots et qualunquistes) à une espèce d’euthanasie poétique, pour leur offrir une miraculeuse résurrection. Bref, en nous plongeant dans ce merveilleux dépôt de prototypes qu’ont été les années soixante (lorsque déchets et ordures nous semblaient des pierres précieuses et que la présence de Pasolini s’avérait des plus assidues et des plus déterminantes), encore une fois, cela nous pousse à nous demander tout bas : « Quand, comment et pourquoi avons-nous perdu cette merveilleuse désinvolture créatrice ? ». Oui, dans la nuit de l’idéologie, toutes les vaches étaient belles. »
Giuseppe Bertolucci
Fragments d’une œuvre à jamais suspendue, Carnet de notes pour une Orestie Africaine raconte à la fois un film en train de se faire et un film qui ne s’est jamais fait. Photographié dans un noir et blanc somptueux, ce documentaire aux allures d’essai illustre la recherche intellectuelle et formelle d’un grand cinéaste.
« (…) L’Orestie représente donc une période réellement importante de l’expérimentation pasolinienne, c’est une sorte d’alambic dans lequel le poète fait réagir les substances les plus diverses, en s’appuyant sur la liberté totale et absolue que lui offre un format extra-commercial, un peu comme avec La Rage, lorsqu’il avait soumis des archives d’actualités cinématographiques (dénaturées par des commentaires idiots et qualunquistes) à une espèce d’euthanasie poétique, pour leur offrir une miraculeuse résurrection. Bref, en nous plongeant dans ce merveilleux dépôt de prototypes qu’ont été les années soixante (lorsque déchets et ordures nous semblaient des pierres précieuses et que la présence de Pasolini s’avérait des plus assidues et des plus déterminantes), encore une fois, cela nous pousse à nous demander tout bas : « Quand, comment et pourquoi avons-nous perdu cette merveilleuse désinvolture créatrice ? ». Oui, dans la nuit de l’idéologie, toutes les vaches étaient belles. »
Giuseppe Bertolucci
SEANCES
Vendredi 12 juin à 19h30
Samedi 13 juin à 21h30
Dimanche 14 juin à 19h
Jeudi 18 juin à 21h
Dimanche 21 juin à 17h
Samedi 13 juin à 21h30
Dimanche 14 juin à 19h
Jeudi 18 juin à 21h
Dimanche 21 juin à 17h
